Paris — ClimDev-Afrique)- « L'Afrique, est venue donner de l'éclat à la COP21. Elle est le continent de l'avenir, elle est le continent des opportunités». A travers ces paroles fortes, Boni Yayi a donné le ton, lors de la journée africaine de haut niveau consacrée à l'ouverture du pavillon Afrique. Selon le Président de la République du Bénin, l'Afrique doit cesser de regarder ailleurs. Elle doit impérativement agir, pour transformer ses défis en opportunité. Il rappelle que les dirigeants du monde se sont réunis ici à Paris dans le cadre de cette 21ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques COP21 pour négocier, et l'espoir est d'en sortir avec un nouveau cadre de gouvernance climatique pour le monde, un nouvel instrument juridique et un résultat équitable.
Avec l'élan et les réussites découlant de la 3ème conférence Internationale sur le Financement du Développement (FFD3) et les Objectifs de Développement Durable (ODD), et compte tenu de l'importance fondamentale du changement climatique sur le développement et la finance, il est hors de question, que la COP21 soit un échec!
Les négociateurs africains doivent donc parler d'une seule voix et travailler sans relâche, pour veiller à ce que le nouvel accord climatique soit un accord équitable pour l'Afrique. C'est dans cet esprit que la Commission économique pour l'Afrique, la Commission de l'Union africaine, la Banque africaine de développement et le NEPAD se sont réunis, pour donner du contenu au pavillon Afrique à cette COP21. Ce Pavillon est une plate-forme pour la coordination des événements, des intérêts et des parties prenantes qui sert de cadre d'échange et de fusion d'idées, sur le changement climatique et ses conséquences sur le continent. Plus important encore selon Boni Yayi, ce Pavillon est le symbole de l'unité d'une Afrique qui parle d'une seule voix, sur les questions d'intérêt commun.
Il s'agit notamment de Veiller à ce que l'accord respecte l'article 2 de la CCNUCC inhérente à la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ; Le respect de l'article 3 de la Convention en ce qui concerne les principes fondamentaux d'équité et de responsabilités communes mais différenciées ; Le principe de précaution et le droit au développement durable ; Le relèvement du "principe pollueur-payeur", et un accent équilibré sur l'adaptation et l'atténuation ; L'opérationnalisation des mesures concrètes pour remédier aux pertes et dommages liés aux impacts du changement climatique, ainsi que les moyens de mise en œuvre couvrant la finance, le transfert de technologie et le renforcement des capacités.
Dans son allocution, Ibrahim Assane Mayaki, le Secrétaire Exécutif de l'Agence de Planification et de Coordination du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (Agence du NEPAD) a rappelé que le temps est à l'action. L'Afrique doit plus que jamais travailler en synergie pour être plus forte, plus pragmatique et plus concrète. Aujourd'hui les défis sont grands : l'Afrique doit s'industrialiser pour concrétiser l'Agenda 2063. Il explique que la croissance du secteur industriel créera des emplois, favorisera la diversification, permettra de moderniser les moyens technologiques locaux, et suscitera une amélioration des savoirs et des flux d'information. Autant de facteurs essentiels, à une transformation radicale. En rappelant le rôle de l'Organisation qu'il dirige dans l'accompagnement du développement en Afrique, le Secrétaire Exécutif de l'Agence de Planification et de Coordination du NEPAD a conclu que quelque soit les résultats de la COP21, l'Afrique doit continuer de travailler, et le NEPAD va continuer de jouer son rôle.