L'Afrique négocie une nouvelle phase de l'industrialisation verte

7 Décembre 2015
communiqué de presse

Paris, France — L'Afrique peut tirer parti des opportunités du changement climatique pour concevoir une nouvelle phase d'industrialisation qui stimule une croissance économique propre, crée des emplois durables et réduise la pauvreté, selon le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).

À l'occasion du Pavillon Afrique, lors de la CdP21, M. Carlos Lopes a affirmé que la croissance économique rapide que connaissent de nombreux pays africains au cours de ces dix dernières années s'est réalisée en dépit des défis majeurs, tels que la complexité autour de la propriété intellectuelle et des règlementations commerciales auxquels le continents à fait face.

«L'Afrique s'industrialise dans un environnement moins favorable à la croissance. Les opportunités du passé pour une industrialisation rapide et facile qui se présentaient aux autres continents n'existent plus pour l'Afrique».

Cependant, malgré ces conditions apparemment défavorables à l'Afrique, des opportunités qu'elle peut exploiter lui sont offertes. En tant que retardataire, l'Afrique peut tirer immédiatement parti des nouvelles technologies qui ont été mises en place au cours des dix dernières années.

L'Afrique, par exemple, s'affirme en tant que chef de file des technologies bancaires mobiles. De la même manière, le continent s'est bien positionné pour capitaliser sur les nouvelles avancées dans les infrastructures et les technologies d'énergie renouvelable.

«L'Afrique a le potentiel d'accéder à l'énergie renouvelable au moment où le prix de production de cette énergie est comparable à celui du prix de la production de combustibles fossiles. Les pays industrialisés devront rénover leurs infrastructures pour exploiter le vaste potentiel de ce secteur. L'Afrique, cependant, ne s'est attachée à aucune plate-forme technologique et elle est prête à passer directement à ces nouvelles technologies efficientes et plus sophistiquées».

En outre, avec une population en croissance rapide qui devrait atteindre 2 milliards d'individus d'ici 2050, l'Afrique disposera d'une importante main-d'œuvre prête à soutenir cette croissance.

En capitalisant sur ces nouvelles technologies, l'Afrique est en passe de devenir le premier continent à s'industrialiser grâce à l'alimentation en énergie renouvelable.

Lopes conclut en disant que l'Afrique dispose du meilleur potentiel en énergie renouvelable dans le monde, lui offrant ainsi l'opportunité de procéder différemment et réaliser une industrialisation verte. L'Afrique est présente à ces négociations climatiques pour plaider en sa faveur. L'Afrique est prête à négocier dur pour un accord sur le climat qui lui offre l'opportunité de poursuivre cette voie vers une industrialisation verte lui permettant non seulement de renforcer son développement, mais aussi apporter une contribution importante aux efforts de réduction dans le monde d'émissions.

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