Mbeki rencontre les responsables américains sur les Flux financiers illicites en provenance d'Afrique

L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki , président du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites , et Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA ).
11 Février 2016

Addis-Abeba - New-York — L'Assemblée africaine des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) a réclamé la présidence du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l'Afrique afin de poursuivre les efforts de sensibilisation sur le plan régional et mondial. Le Président du comité, M. Thabo Mbeki, ancien Président de la République d'Afrique du Sud, se rendra officiellement à ce sujet, aux États-Unis du 16 au 19 février 2016.

La demande, rapidement adoptée par l'Assemblée, après avoir été acceptée et approuvée par le rapport du Groupe de haut niveau sur les FFI en provenance de l'Afrique, est survenue le 24 janvier 2015, lors du Sommet de l'Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie, sous la forme de la Déclaration spéciale sur les FFI. L'Assemblée des chefs d'État africains qui a conclu rapidement et de façon unanime, a démontré qu'elle est absolument consciente des préoccupations soulevées par les flux financiers illicites qui quittent le continent; et précise que «toutes les formes de FFI, y compris la fraude fiscale par les sociétés multinationales et le blanchiment d'argent constituent une ponction sur les ressources nécessaires pour le développement de l'Afrique». La Déclaration spécial établit également plusieurs autres mandats, y compris une diffusion efficace des conclusions et des recommandations du président et des membres du Groupe. Outre ses activités de plaidoyer, M. Mbeki était également chargé d'aider à renforcer la coopération entre l'Afrique et ses partenaires au développement, afin de promouvoir une meilleure compréhension globale de l'ampleur du problème pour les économies africaines.

Lors de sa visite, M. Mbeki et sa délégation consulterons et sensibiliseront les différentes parties prenantes aux États-Unis, y compris: les services des États-Unis pertinents habilités à faire face au problème de FFI en provenance d'Afrique, le Fonds monétaire international (FMI), les responsables de la Banque mondiale, ainsi que le corps diplomatique internationale. Le Groupe s'entretiendra également avec le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, ainsi que les ambassadeurs africains auprès de l'ONU. M. Mbeki verra également les représentants de la société civile, du secteur privé et du milieu universitaire.

La visite aux États-Unis est la première de plusieurs visites et activités de plaidoyer mondial; M. Mbeki et sa délégation entreprendront de nouvelles consultations en Europe avec l'Union européenne (UE), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et les membres du gouvernement britannique, parmi d'autres. Le Groupe s'est rendu dans ces mêmes pays et institutions au cours de leurs consultations avant la publication du rapport. Le but de ces visites est donc de fournir des résultats a posteriori du Groupe et de favoriser l'adoption de politiques mondiales pertinentes, y compris les garanties et les accords pour redresser la situation des FFI.

Note aux rédacteurs:

Depuis la publication du rapport, on observe un soutien à ses conclusions et la collaboration accrue entre de nombreuses institutions africaines (parties prenantes anti-FFI) s'est traduite par des plans d'action pour mettre en œuvre de façon effective les recommandations du rapport du Groupe. La visite aux États-Unis intervient quelques mois après les deux réunions sous régionales, au Ghana et au Kenya, en 2015. Les deux réunions, présidées par M. Mbeki, a réuni des représentants des services de renseignement financier, les agents du fisc parmi d'autres venant de toutes les régions d'Afrique pour partager les connaissances et les expériences sur la question des FFI et aussi apprendre des pays qui ont vu des résultats positifs dans la lutte contre ledit problème. M. Mbeki était également présent et actif lors des tables rondes de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD3) qui s'est tenue à Addis-Abeba, en juillet 2015. La conférence a renforcé l'engagement pris par la communauté internationale à travailler avec l'Afrique sur la question de la lutte contre les FFI en provenance de l'Afrique et le libellé de son document final sur la question des FFI est précis et réclame qu'on remédie au problème.

Des informations précises sur la conférence de presse, prévue pour le 19 février 2016, avec M. Mbeki seront distribuées à tous les médias.

Télécharger le rapport ici: http://www.uneca.org/publications/illicit-financial-flows

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