Les populations les plus démunies de communautés rurales issues de 25 communes du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso vont avoir accès à l’eau potable. Cette épine leur est enlevée du pied par Philip Morris et Caritas Sahel à travers le Programme d’amélioration de l’accès à l’eau potable et de renforcement de la sécurité alimentaire au Sénégal, Mali et Burkina Faso (PAERSA/SAHEL). D’un coût de 250 millions de F Cfa, ce programme vise à améliorer l’accès à l’eau potable et améliorer les conditions de vie de 97 mille personnes.
Philip Morris et Caritas au Sahel ont lancé ce mardi 23 février à Dakar un Programme d’accès à l’eau potable pour les populations défavorisées du Sahel. D’un coût de 250 millions de F Cfa, ce programme dénommé « Waterfall » va toucher 25 communes du Mali, du Burkina et du Sénégal.
La fiche synoptique du programme remise à la presse informe qu’il est ciblé 97 mille personnes de zones rurales. Il ambitionne d’améliorer l’accès à l’eau potable à 12155 personnes, la diversification et l’augmentation de la production agricole et des revenus à 100 ménages, soit environ 1000 personnes. Le programme « Waterfall » veut également contribuer à la formation ou le renforcement de capacité de 100 producteurs et 14 structures de gestion des infrastructures hydrauliques et de l’unité de production agricole.
Le programme va couvrir 25 communes dans le Sahel.
Au Burkina Faso, le programme sera mis en œuvre dans les Communes de Dande, Fo, Faramana, Koudougou, Padema (Province de Houet) dans la région des Hauts-bassins. Ce qui fait dire au secrétaire général adjoint de Caritas Burkina Faso, M. Simoon Giminou que la zone d’intervention du programme se situe dans la région la plus déficitaire en eau potable.
A l’en croire, le taux d’accès au liquide précieux de la province de Houet en 2010 était de 37,09%. Avant d’ajouter que dans le domaine de l’assainissement, la situation de la zone, à l’instar de l’ensemble des milieux rural et semi-rural du pays, n’est pas reluisant. Selon lui, le taux d’équipement des ménages en latrine reste très faible, autour de 10%, et les connaissances et pratiques des règles d’hygiène sont très insuffisantes.
M. Giminou se réjouit des résultats attendus via ce projet qui prévoit d’offrir l’eau potable à 9000 personnes au Burkina Faso, d’y construire des latrines pour 5000 personnes, de renforcer les connaissances en hygiène de l’eau de 9000 personnes. En plus de cela, Waterfall devra appuyer la gouvernance locale des services de l’eau et d’assainissement de 5 communes rurales et d’installer un système de maintenance des points d’eau dans cinq communes rurales.
Pour le Mali, il va bénéficier aux populations des communes de Bondo, Birapireli, Madougou, Dioungani, Diankabou (Cercle de Koro et Bandiagara), zone de Birapireli. Dans ce même pays, le programme touchera les communes de Ségué, Koulogo-Habé, Dimbal-Habé, Tori, Diallassagou (Cercle Bankass), zone de Ségué. Les communes de Dougoutène II, Koporo-Na, Koro, Pel-Maoudé, Dougoutèné I (Cercle de Kora) et Kani Bonzon (Cercle de Bankass) dans la zone Pel, ne seront pas laissées en rade.
Le secrétaire général de Caritas Mali, M. Théodore Togo affirme que les bonnes initiatives sont les bienvenues du moment où malgré les multiples projets, les besoins tant en eau qu’en équipement agricoles restent énormes pour l’amélioration de la production et de la productivité. Un état de fait confirmé par une enquête démographique qui, d’après lui, révèle que 59% de ménages en milieu rural utilisent de l’eau en provenance d’une source améliorée contre 93% en milieu urbain.
Dans cette même dynamique, il est constaté que seuls 37% des ménages disposent d’une source d’approvisionnement en eau de boisson sur place et 47% ne peuvent accéder à cette source en moins de 30 minutes. M. Togo précise ainsi c’est pour cela que la part du financement destinée à la partie malienne servira à réaliser trois puits à grand diamètre au pays Dogon, plus précisément dans les cercles de Bandiagara et Bankass.
Au Sénégal, il va toucher les zones de Tattaguine et Diarrère (département de Fatick). Le Secrétaire Général de Caritas Sénégal, Abbé Alphonse Seck, confie que les résultats attendus de ce programme sont le développement de l’accès à l’eau en faveur de 10 720 bénéficiaires, la croissance et la diversification de la production agricole pour environ 155 ménages. Au passage, il a souligné le volet sécurité alimentaire et la résilience du programme avec la conduite d’activités maraichères, dans la région de Fatick, sous le pilotage de Caritas Dakar.
Le directeur Afrique de l’Ouest de Philip Morris, M. Philippe Van Gils explique la pertinence de ce projet par le fait qu’en Afrique de l’Ouest, il est estimé que 30% de la population rurale n’a pas accès à l’eau potable. D’où la volonté de cette industrie de tabac de contribuer aux efforts menés au niveau de chaque pays. M. Gils fait part de la conviction de Philip Morris que l’accès à l’eau est un facteur primordial de l’éradication de la famine, de la pauvreté et joue un rôle clé dans le développement humain. Il informe ainsi de l’engagement prise par cette multinationale à faire une vraie différence dans les communautés dans lesquelles elle est implantée.
A ce titre, poursuit M. Gils, Philip Morris a identifié cinq domaines sur lesquels elle se concentre ses actions à savoir l’accès à l’éducation, les conditions de vie en zone rurale, la violence domestique, le renforcement de capacité des femmes et l’aide aux victimes de catastrophes naturelles.