Dans un contexte marqué par la forte baisse du prix du pétrole sur le marché mondial, l'Afrique centrale doit assurer la diversification de ses économies à travers une meilleure transformation des produits agricoles.
Tel était le message clé du Ministre Délégué auprès du Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire du Cameroun - M. Yaouba Abdoulaye - en prononçant son discours d'ouverture de la 32ieme session du Comité intergouvernemental d'experts (CIE) de l'Afrique centrale, organisée à Douala, au Cameroun, par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
La réunion de trois jours, qui se tient sous le thème: «Valoriser le potentiel agricole de l'Afrique Centrale pour la sécurité alimentaire et la transformation structurelle de la sous-région» permet aux experts de la zone de mener des réflexion sur les questions émergentes de développement actuelles afin de faire des recommandations pour l'harmonisation et la coordination des politiques économiques et sociales en Afrique centrale.
Tout en saluant le choix par la CEA du thème de la session, considéré comme d'actualité, M. Yaouba Abdoulaye a estimé que face à la « contingence qui fragilise les économies de nos pays et afin d'atténuer leur vulnérabilité persistante vis-à-vis des fluctuations des prix internationaux des matières premières, il convient de rechercher des solutions que d'aucuns pourraient qualifier d'alternatives, mais qui devraient constituer pour nos Etats, le socle véritable sur lequel repose le développement de notre sous-région à savoir, l'agriculture ».
Sur une note similaire, le Directeur du Bureau Sous-régional pour l'Afrique centrale de la CEA - M. Emile Ahohe - a fait valoir que « l'industrialisation axée sur les produits de base, la diversification et la transformation structurelle des économies de nos pays, qui font l'objet du plaidoyer de la CEA envers les Etats membres au cours des dernières années sont d'actualité aujourd'hui plus que jamais » avant d'ajouter que « l'agro-industrie offre en particulier à l'Afrique centrale des opportunités non seulement pour la réalisation d'une croissance plus rapide et inclusive, mais aussi pour la création massive d'emplois ».
Quant au Président sortant du CIE de l'Afrique centrale, et chef de la délégation congolaise à la session - M. Jean Christophe Okandza, qui a parlé au nom des experts présents, il a encouragé la CEA et en particulier son Bureau pour l'Afrique centrale, à poursuivre ses efforts de recherche et d'analyse pour l'orientation des politiques économiques dans la zone.
Plus de 80 experts des États de l'Afrique centrale, ainsi que des représentants de la Commission de l'Union africaine, du Secrétariat Général de la CEEAC, de la Commission de la CEMAC, de la Banque Africaine de Développement (BAD), et des agences spécialisées des Nations Unies, participent à la session.