Les droits fonciers des femmes doivent être renforcés - Les parlementaires africains

Défilé de jeunes filles libériennes.
4 Mars 2016

Addis-Abeba — L'Initiative sur les politiques foncières (LPI) a participé à un atelier organisé par le Parlement panafricain (PAP) sur le thème «Renforcer les droits des femmes concernant l'accès à la terre: une réponse parlementaire pour combler la disparité entre les genres pour le développement économique par le biais de l'agriculture.»

La session d'une journée a eu lieu le 1er mars 2016 à Johannesburg en Afrique du Sud, et a été une manifestation parallèle de la première réunion statutaire du PAP qui se tient du 29 février au 6 mars 2016.

L'atelier a examiné la relation entre l'accès des femmes à la terre et le développement économique en Afrique, et a identifié les facteurs cruciaux qui empêchent les femmes d'utiliser et de contrôler la terre. Il a renforcé la capacité des parlementaires de plaider pour une sensibilisation accrue des gouvernements et des communautés aux droits fonciers des femmes. L'atelier a renforcé la capacité des membres du PAP, qui sont aussi députés dans leurs pays respectifs, d'assumer pleinement leur mandat législatif et rôle de surveillance dans le but d'influencer l'accès des femmes à la propriété et au contrôle des terres.

Le LPI a soutenu l'atelier avec deux présentations importantes: «L'accès à la terre en tant que droit des femmes: une approche pour approfondir l'autonomisation» et «Des outils pour intégrer les articles 15, 19 et 21 du Protocole de Maputo sur l'agriculture et la sécurité alimentaire dans le droit national: des mécanismes de surveillance et de rapportage pour la mise en œuvre des droits des femmes.»

Les discussions qui ont suivi les présentations de LPI ont mis en évidence la prise de conscience concernant la Déclaration de Maputo et le statut des droits fonciers des femmes dans les pays membres. Plusieurs pays, y compris la Gambie et le Mozambique, ont fait des progrès notables dans l'application du Protocole de Maputo. Les pays qui en sont encore à ratifier, ou sont en voie d'appliquer le Protocole, ont mis en évidence les différents défis auxquels ils sont confrontés.

L'atelier a indiqué les actions de suivi nécessaires afin de renforcer les droits fonciers des femmes africaines. Le plan d'action publié à la fin de l'atelier a identifié des stratégies pour renforcer le rôle du PAP dans le contrôle et le suivi des progrès accomplis dans l'adhésion au Protocol de Maputo, ainsi que dans son l'intégration et application au plan national. Les stratégies comprennent le renforcement des capacités, la sensibilisation et la mobilisation des ressources. Dans le domaine du suivi-évaluation du PAP et des parlements nationaux, une attention particulière a été accordée à la discussion sur la cible de 30 pourcent des terres documentées allouées aux femmes d'ici 2025. L'objectif a été adopté en octobre 2015 par le Comité technique de l'Union africaine spécialisé sur l'agriculture, le développement rural, l'eau et l'environnement. Les parlementaires ont convenu que la mise en œuvre de cet objectif serait bénéfique pour l'accès des femmes à la terre, et ont souligné la nécessité d'accorder la priorité à la mise en œuvre et au suivi.

L'atelier a été organisé par le Comité du PAP sur l'économie rurale, de l'agriculture, des ressources naturelles, en collaboration avec le Comité sur le genre, la famille, la jeunesse et les personnes handicapées. Au vue du partenariat de deux ans avec le PAP, LPI a soutenu l'événement en étant le modérateur, en fournissant des données techniques et en aidant l'élaboration du plan d'action. L'atelier a réuni des parlementaires africains et des représentants de LPI, de l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ), et de l'ONG Habitat pour l'humanité.

L'Initiative sur les politiques foncières est un programme conjoint du consortium tripartite constitué par la Commission de l'Union Africaine (CUA), La Banque Africaine de Développement (BAD) et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA). Son mandat est de faciliter la mise en œuvre de la Déclaration de l'Union africaine sur les problèmes et enjeux fonciers en Afrique.

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