Addis-Abeba — Une réunion de deux jours sur l'aviation et le tourisme en Afrique, a débuté aujourd'hui, à Addis-Abeba;Àl'ouverture de ladite réunion, le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique, Mme Giovanie Biha demande aux experts de se pencher sur les moyens à exploiter pour que le continent puisse tirer profit des opportunités de coopération pour les deux secteurs.
Lors de la réunion qui se tient au Centre de conférences des Nations Unies (CCNU), Mme Giovanie déclare dans son discours liminaire que le rôle central de l'aviation en guise de soutien au tourisme est bien reconnu, mais dit qu'il reste beaucoup à faire sur le continent pour harmoniser les politiques d'aviation et de tourisme .
Mme Biha ajoute qu'avec une connectivité accrue justifiant la croissance à long terme de l'aviation et du tourisme, le lien entre les deux secteurs représente des opportunités durables pour tous les acteurs de la chaîne de valeur du tourisme.
« Mais si ces avantages socio-économiques sont pleinement exploitées, le tourisme et l'aviation devrontfaire face à des politiques divergentes persistanteset œuvrer pour une position intégrée plus forte sur les questions intersectorielles ».
En 2014, 53 pour cent de plus de 1, 2 milliard de touristes ont utilisé le transport aérien pour atteindre des destinations internationales. Ce nombre représente 80 pour cent des Pays en développement sans littoral (PDSL) et des Petits états insulaires en développement (PEID).
Mme Biya fait également valoir l'importance de l'aviation et du tourisme qui ensemble, ont crééplus de 58 millions d'emplois et plus de 2,4 milliards de dollars du PIB mondial.
La réunion des experts de deux jours abritée par la CEA a pour objectif d'examiner le nouveau rapport sur les politiques en matiere d'aviation et de tourisme en Afrique étant donné que le tourisme devient rapidement un élément vital du développement économique du continent.
La réunion examinera et validera le rapport, intitulé « Favoriser la croissance du tourisme africain: Les politiques en matière d'aviation et de tourisme», car le continent cherche des moyens d'exploiter les recettes du tourisme international en pleine croissance.
Le rapportsur l'aviation et le tourisme, commandité par la CEA, identifie un certain nombre de facteurs, y compris les contextes réglementaires défavorables, les politiques qui limitent la connectivité aérienne, les régimes de visas restrictifs, les réglementations non coordonnées de protection des consommateurs, les taxes restrictives, entre autres les prélèvements, qui entravent la croissance des deux industries.
Dans la perspective de la réunion, le Directeur de la Division de l'intégrationrégionale et du commerce, Stephen Karingi dit qu'une stratégie commune et efficace pour faire face aux défis contribuera ala croissance symbiotique du tourisme et du transport aérien pour une meilleure croissance de l'économie globale et créera des opportunités d'emplois et d'entrepreneuriat comme l'Afrique continue de jouir d'une croissance soutenue du tourisme.
La contribution du secteur du tourisme au PIB sur le continent varie de 4,5%, le minimum pour le Burundi par exemple,à 56,5%, le maximum pour les Seychelles.
L'Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT) prévoit que les arrivées de touristes internationaux augmenteront d'environ 3,3% chaque année à partir de 2010 pour atteindre 1,8 milliard d'ici 2030.
Selon les chiffres de 2013, la faible part de marché des arrivées de touristes internationaux de la région, s'élève à environ 5% du marché total mondial.
Les experts accusent les mauvais résultatsde l'industrie de l'aviation en Afrique, qui ne représentaient que 3% du transport aérien mondial en 2013, pour les arrivées de touristes internationaux.
Karingi dit que les résultats enregistres pour l'Afrique sont la raison pour laquelle la réunion du groupe d'experts a été organisée pour se pencher sur toutes ces questions.
Les acteurs africains des secteurs de l'aviation et du tourisme prennent part à cette réunion.