Addis-Abeba — La Commission économique pour l'Afrique lancera la quatrième édition du Rapport sur la gouvernance en Afrique (RGA IV), le 2 avril, 2016, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Le rapport, intitulé « Évaluer la corruption en Afrique: la dimension internationale est importante », estime que les approches actuelles utilisées pour évaluer la corruption sont principalement basées sur la perception et ignorent complètement la dimension internationale de la corruption en Afrique. Le Rapport identifie également la faiblesse des institutions de gouvernance comme l'un des principaux facteurs de la corruption. Le rapport exhorte les pays africains, par conséquent, de s'engager à améliorer leur propre programme de gouvernance plutôt que de se contenter de montrer du doigt les uns les autres en raison de la perception de la corruption.
Faisant allusion au rapport, le Secrétaire exécutif de la CEA, Carlos Lopes dit que « De nombreuses pratiques de corruption sur le continent sont engendrées et encouragées par les acteurs non-africains ». Et selon lui, le problème d'évaluation de la corruption en Afrique a besoin d'une réflexion profonde avec une attention particulière aux rôles des acteurs internationaux.
La quatrième édition contient des recommandations politiques, organisées selon quatre thèmes: renforcer l'appropriation et la participation dans la planification du développement; améliorer la transparence et la responsabilité; créer des institutions de gouvernance crédibles; et améliorer l'architecture de la gouvernance régionale et mondiale.
Le lancement du RGA IV tombe pendant la semaine où se déroule la 9ème Conférence annuelle conjointe des Ministres de la CEA et de la CUA (CoM2016). Cette Conférence, également connue sous le nom de la Semaine du développement africain, se tiendra à Addis-Abeba, du 31 mars au 5 avril 2016. Ce rapport vient deux ans après le lancement du précédent, en juin 2014, qui avait pour thème « Les élections et la gestion de la diversité ».