Addis-Abeba — Les perspectives de croissance à moyen terme de l'Afrique pour 2016 et 2017 restent positives, mais les risques et les incertitudes demeurent, déclare aujourd'hui, M. Adam Elhiraika, Directeur de la Division des politiques macroéconomiques de la Commission économique pour l'Afrique..
M. Elhiraika, pendant son exposé sur la vue d'ensemble de la récente évolution économique et sociale en Afrique lors d'une réunion du comité d'experts en marge de la Semaine inaugurale du développement africain, dit que la croissance de l'Afrique augmentera en 2017 grâce à une forte demande intérieure de biens et d'investissements.
Mais il prévientles experts, des risques visibles tels que la faible reprise d'une économie mondiale et une économie chinoise au ralenti, des prix des produits de base bas et une dépréciation des devises principales, un resserrement de la politique monétaire aux États-Unis et au sein de l'Union européenne, pourraient cependant entraver la croissance attendue.
La sécheresses, la sécurité et l'instabilité politique, également citées peuvent être des obstacles majeurs à la transformation structurelle de l'Afrique.
"En conséquence, nous devons pour cela trouver des solutions africaines à ces risques si nous voulons assister à la croissance tant attendue", déclare M. Elhiraika.
«Il s'agit par exemple, de stratégies comme ajouter de la valeur à nos ressources naturelles, de sorte de créer des emplois à faible rémunération dans le secteur minier. Nous devons investir dans les industries agro-alimentaires. L'évolution des prix des produits de base mettent en évidence la nécessité d'élaborer des stratégies prudentes et anticycliques de gestion macroéconomique s et une diversification des secteurs de produits de base».
Il affirme que la stabilité politique sur le continent stimulerait également la croissance par la consommation et l'investissement, et ajoute qu'il est nécessaire d'intensifier le commerce intra-africain et répondre à l'urbanisation croissante sur le continent avec un processus industrialisé qui procure les compétences requises.
Selon M. Elhiraika, le fait de créer plus d'emplois, réglerait de nombreuses questions sur le continent, y compris la réduction de la pauvreté et les inégalités.
Les participants ont abordé de nombreuses questions, à savoir, les moyens que le continent pourrait utiliser pour transformer le secteur informel en pleine croissance en emplois formels, la nécessité pour le continent de financer son propre programme de développement et le besoin d'harmoniser les plans de développement de l'Afrique, entre autres.
Contexte
La Semaine du développement africain a été officiellement lancé, aujourd'hui, ouvrant ainsi la voie aux discussions sur les questions économiques, de l'intégration régionale, de l'investissement en Afrique, , et autres questions connexes. Les faits marquants de ladite Semaine comprennent le lancement phare de l'édition 2016 du Rapport économique sur l'Afrique, les profils de pays, le Rapport sur la gouvernance en Afrique, entre autres.La Semaine du développement africain s'articule autour du thème; «Vers une approche intégrée et cohérente de la mise en œuvre, du suivi et de l'évaluation de l'Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable».
Plus de 1000 délégués de haut niveau sont attendus aux divers événements organisés au cours de la Semaine du développement africain et desRéunions annuelles de la neuvième conférence du Comité technique spécialisé de l'Union africaine chargé des finances, des affaires monétaires, de la planification économique et de l'intégration et de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique.
Pour de plus amples informations sur la Semaine du développement africain et pour accéder à ses publications, veuillez visitez www.uneca.org. Prière cliquer ici pour vous inscrire.