Addis-Abeba — Un groupe d'éminents responsables politiques et experts médicaux participants à la toute première édition de la Semaine africaine sur le Développement dans la capitale éthiopienne ont lancé un vibrant appel à tous les gouvernements du continent pour qu'ils consacrent 0,5 à 1 pour cent de leurs budgets à l'acquisition des vaccins afin de « sauver de nombreuses vies »
« La vaccination est reconnue comme l'un des investissements les plus remarquables et les plus rentables dans le domaine de la santé », a déclaré Dr. Ngozi Okonjo-Iweala, haut commis de l'Etat nigérian bien connue et actuelle présidente du conseil d'administration de GAVI Alliance, lors d'un panel d'experts de haut niveau sur la vaccination et l'immunisation organisé en marge de la conférence ministérielle. « Les enfants vaccinés sont en meilleure santé, ont plus de chance d'être scolarisés et de réussir à l'école et, une fois adultes, d'être en bonne santé et productifs» a-t-elle ajouté alors que ses pairs et elles établissaient un parallèle entre l'immunisation et le développement en Afrique.
Lors de la session axée sur l'évaluation des sources durables et prévisibles du financement de l'immunisation, l'Honorable Grégoire Lusenge du Congo a édifié les panelistes sur le rôle important du Réseau des parlementaires congolais pour la vaccination dans le cadre de la mobilisation des ressources y relatives. Pour lui, « grâce au travail de lobbying efficace mené par ce Réseau, le gouvernement Congolais a finalement accepté d'inclure définitivement une ligne de crédit pour la vaccination dans son budget». Il a en outre indiqué que «le Réseau s'est approprié la vaccination en s'engageant dans toutes les campagnes».
Evoquant l'expérience de son pays, le Ministre d'Etat chargé des finances de l'Ouganda, M Isameldine Mohamed Abdallah, a affirmé que son pays vaccine contre 13 maladies et le carnet de vaccination est désormais un passeport sans lequel les élèves de l'école primaire ne peuvent pas être admis dans les salles de classe.
Dans le même ordre d'idée, le panel constitué également de M. Fred Omach, Ministre d'Etat de l'Ouganda chargé des Finances, M. Isameldine Mohamed Abdallah, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Santé du Soudan, Mme Mona Quartley, Ministre déléguée auprès des finances du Ghana, l'Honorable Grégoire Lusenge, Député au Parlement de la République Démocratique du Congo et de Seth Berkley, Directeur exécutif de GAVI, a identifié trois principaux points d'action qui doivent être pris en compte par les leaders du contient,notamment (i) l'impérieuse nécessité de concertation entre les ministres de finances et ceux de la santé afin de trouver la solution idoine au problème de financement de la vaccination qui demeure un outil par excellence de développement que chaque pays se doit d'inclure dans ses politiques et programmes de développement, (ii)l'inscription, dans le budget de chaque pays, d'une ligne budgétaire destinée à la vaccination ; (iii) le décaissement total des fonds alloués à la vaccination à travers une synergie d'action entre les ministères de la santé et ceux des finances et les députés.