Okonjo-Iweala recommande vivement à l'Afrique d'investir dans la vaccination, en tant que voie à la santé et à la prospérité

Enfant recevant un vaccin anti-tétanique.
4 Avril 2016

Addis-Abeba — La Semaine du développement africain se poursuit toujours à Addis-Abeba. Ce lundi, l'ancienne Ministre des finances du Nigéria, Ngozi Okonjo-Iweala, maintenant Présidente du Conseil d'administration de l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), demande aux gouvernements africains d'investir massivement dans les programmes de vaccination car cela revient moins cher de prévenir que de guérir.

Lors de son exposé aux Réunions annuelles de la neuvième conférence du Comité technique spécialisé de l'Union africaine chargé des finances, des affaires monétaires, de la planification économique et de l'intégrationet de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA, Mme Okonjo-Iweala réclame que les gouvernements incluent la vaccination dans leurs budgets annuels.

Elle affirme que privilégier la vaccination dans les budgets nationaux offre de bons profits dans le développement économique des pays.

Et ajoute qu'une récente étude de l'Université John Hopkins aux États-Unis montre que pour chaque dollar américain dépensé en vaccination, le profit est de 16 dollars d'économie en coûts de santé.

« Ceci est un profit élevé pour les ministres des finances et de la planification; et c'est un des moyens les plus efficaces de dépenser nos dollars pour la santé», déclare Mme Okonjo-Iweala.

« La vaccination de nos enfants et citoyens nous épargnerait des dépenses de santé supplémentaires ».

Les ministres de la santé, de l'économie et des finances se sont rencontrés dimanche, en marge de la Conférence des ministres pour discuter des moyens à mettre en place pour privilégier la vaccination dans leurs pays respectifs.

Dr Seth Berkley, PDG de GAVI, a également fait une présentation, demandant aux gouvernements de privilégier la vaccination dans leurs budgets et indique qu'il ne faut que la volonté politique pour empêcher toute perte de vie inutile.

Les populations dans les régions reculées, dit-il, sont les plus touchées par le manque de vaccination; ce qui provoque des maladies à long terme, entre autres qui en fin de compte ont des conséquences negatives sur la productivité au niveau local et national.

M. Berkeley dit que GAVI est prêt à s'engager avec les gouvernements dans les co-financements des programmes de vaccination pour réduire les maladies, améliorer l'apprentissage, accroître la productivité, ainsi que d'autres problèmes sur le continent.

Il fait savoir que le co-financement rend les vaccins abordables pour les pays, et rappelle par exemple, les dépenses encourues par le continent pour faire face à l'épidémie d'Ébola; il est plus prudent que le continent investisse dans la vaccination pour faire face aux taux de mortalité infantile et aux maladies connexes, alors que ce dernier se lance dans la réalisation des ODD.

Parallèlement, un dialogue ministériel de haut niveau au sujet des principes d'action sur le thème de la Conférence, «Vers une approche intégrée et cohérente de la mise en œuvre, du suivi et de l'évaluation de l'Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable », est organisé. M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA, présidait l'évènement.

Mme Zaineb Shasuna-Amhed, le Ministre de la planification budgétaire et nationale du Nigéria, M. Maged Abdelaziz, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Conseiller spécial pour l'Afrique et Dr Anthony Mothae Maruping, Commissaire aux affaires économiques de l'Union Africaine, composaient le panel; les discussions ont abouti à comment l'Afrique peut-elle harmoniser et domestiquer le Programme de développement de 50 ans du continent (Agenda 2063) et l'Agenda 2030.

La Conférence des ministres, qui s'inscrit dorénavant dans le cadre de la Semaine du développement africain de la CEA, prend fin ce mardi.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.