Addis-Abeba — Au moment où les rideaux tombent sur la 4éme session du Forum de Haut Niveau des Nations Unies sur la Gestion globale de l'information géo-spatiale, les parties et les gouvernements concernés signalent la pertinence de l'information géo-spatiale propre à la mise en œuvre efficiente des programmes de développement.
La Déclaration d'Addis-Abeba, adoptée par plus de 300 délégués en provenance de 57 pays différents a pour objectif de « plaider pour et renforcer la conscience politique et la valeur de l'information géo-spatiale dans le cadre de l'Agenda 2030 pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'Union Africaine comme une vision et une feuille de route collectives dans l'optique de garantir les droits fonciers et de propriété pour tous »
Organisé sous le thème « Gestion de l'information géo-spatiale pour une bonne gouvernance du foncier pour l'Agenda 2030 » (Objectifs de Développement durable), le Forum qui été ouvert le 20 avril par le Président éthiopien, M. Mulatu Teshome, note que plus de 75% des rapports des peuples avec la terre ne sont pas généralement formalisés, ouvrant ainsi la voie à l'insécurité foncière et à l'usage improductif de la terre.
Une information géo-spatiale touche à de nombreux aspects de la vie humaine. Les délégués de la conférence ont abordé un grand nombre de sujets en rapport avec la bonne gouvernance du foncier telle que l'enregistrement et l'administration des terres, les droits de propriété, les cadres réglementaires, les données ouvertes et les systèmes standards, le renforcement des capacités et les partenariats.
« La croissance démographique et l'urbanisation constituent un défi. Les pays doivent prendre la pleine mesure de l'ampleur et de l'utilisation des terres. Par conséquent, il est important de comprendre l'information foncière essentielle à la gestion, à la lutte contre les changements climatiques et à la garantie des droits fonciers des citoyens », a soutenu M. Oliver Chinganya, Directeur du Centre Africain pour la Statistique de la Commission Economique pour l'Afrique.
Les délégués ont mis l'accent sur la contribution positive de l'information géo-spatiale dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Ils ont également relevé que la mise en œuvre efficace et efficiente des objectifs passe par la bonne gouvernance du foncier à travers l'information actualisée et exacte. Tel que l'a martelé M. Li Pengde, Co-président du UN-GGIM vendredi lors d'une conférence de presse, « sans information géo-spatiale, aucun gouvernement ne peut procéder à une bonne planification ni prendre de bonnes décisions ».
De nombreux orateurs ont encouragé les pays à planifier, à coordonner et à coopérer avec d'autres institutions et à partager les données et les informations ouvertement. Le Forum a plaidé pour la coordination entre les agences de cartographie et d'information géo-spatiale et les institutions nationales de statistiques en vue d'ouvrir la voie à l'intégration de l'information géo-spatiale et statistique.
Le développement des infrastructures, des applications géo-spatiales, la recherche, le renforcement des ressources humaines, la mobilisation des ressources, et la collaboration institutionnelle constituent des potentiels domaines de partenariat.
M. Andre Nonguierma du Centre Africain pour la Statistique de la CEA a encouragé les pays à développer des initiatives communes de recherche en matière foncière en impliquant les Africains, la Diaspora et les partenaires scientifiques, techniques et financiers.
« Compter sur soi et développer les capacités locales africaines et des initiatives dans les quelles les capacités techniques sont mobilisées et partagées », a-t-il déclaré.
Le Forum était organisé conjointement par le gouvernement éthiopien, le Comité d'experts des Nations Unies sur la gestion globale de l'information géo-spatiale (UN-GGIM) et la Commission Economique pour l'Afrique (CEA).