Le monde perçoit encore l'Afrique sur ses fragilités et donc le continent devenant l'image de la fragilité lui-même, a déclaré le Secrétaire Exécutif de la CEA Carlos Lopes à un séminaire en leadership de deux jours à Windhoek, Namibie.
Ensemble avec Hage Geingob, Président de la Namibie, Ministre des Finances du pays et Lauréat du Prix Nobel Economique, Joseph Stiglitz, le Secrétaire Exécutif a partagé ses réflexions sur les perceptions des tendances mondiales actuelles du continent et comment ils affectent la Namibie. « Afin d'inverser cette Perception, le continent a besoin de respecter le nombre » Ce sont des données statistiques qui peuvent construire un récit fiable du continent. Etant donné que les statistiques du continent sont pauvres, les Africains sont responsables de fausses perceptions mondiales jouant autour ». Dit-il.
Le séminaire sur le leadership intitulé Combler le fossé de l'inégalité tenu le 10- 11 mai 2016 a également été l'occasion pour le lancement du profil CEA, Pays Namibie. Lopes a salué la Namibie pour son « plan ambitieux mais réalisable sur la lutte contre les inégalités » en référencé au plan de prospérité Harambee - accélération du Plan d'action du Développement du gouvernement namibien, pour assurer la prospérité de tous a être mis en œuvre au cours de la période Harambee 2016/17 -2019/20.
Le plan de prospérité Harambee ne va se produire que si la Namibie réussit a' faire mieux ou plus la mobilisation des ressources, même en tant que fondement pour attirer l'investissement direct étranger » a déclare Lopes, en faisant valoir en outre que parmi les nombreuses façons de mobiliser des ressources nationales était de repenser la source de recettes fiscales. « Au lieu d'augmenter la TVA, la Namibie peut penser a un chiffre d'affaire progressif comme un moyen progressif de pénaliser les seuils » a souligné Lopes. La Namibie, comme d'autres pays du continent, a-t-il dit, doit être intelligente; Harambee sera sur la mise en œuvre d'une manière granulaire pour y arriver, le pays dispose des structures et des ressources pour y arriver ».
La Namibie a la deuxième meilleure marche de capitalisation en Afrique et ses fonds de pension pour 80% de son PIB.
Pour sa part, Geingob a déclaré que la Namibie établirait un ensemble de référence pour le monde a suivre a' la clôture d'écart de l'inégalité. Il a dit que l'accent du pays sur sa guerre contre la pauvreté était de lutter contre l'inégalité, qui menaçait la paix et la stabilité du pays d'Afrique australe qui abrite 2,4 millions de personnes. « Nous sommes confrontés a' une situation dans laquelle la Namibie comme un pays est riche, mais les Namibiens en tant que peuple sont pauvres. Le défi est maintenant de savoir comment corriger les déséquilibres du passé. Nous avons déjà fait des incursions dans ce défi, mais li reste beaucoup plus a' faire.
Il a dit que la Namibie a connu plusieurs années de croissance robuste et a fait de grands progrès dans le développement humain depuis l'indépendance en 1990, mais reste l'un des pays les plus inégalitaires du monde, avec un coefficient de Gini de 0,60.
Le profil Namibie Pays est parmi vingt profils produits par la CEA comme un outil pour suivre le rythme de la transformation structurelle sur le continent.
Les profils inauguraux lancés lors de la Conférence des Ministres de 2016 a' Addis-Abeba incluent celui du Botswana, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, Cote d'Ivoire, Egypte, Guinée, Lesotho, Kenya, Maroc, Namibie, Niger, Rwanda, Sao Tome, Sénégal, Soudan, Ouganda, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Les profils de pays 2017 seront mis a' l'échelle en place pour couvrir l'ensemble du continent.
Pendant ce temps au Forum Economique Mondial Afrique a' Kigali, Lopes a lancé les profils du pays comme l'une des innovations pratiques mises en place par la CEA pour répondre a' l'Agenda du développement de l'Afrique comme prévu dans l'ordre du jour de 2063 et les objectifs de développement durable. Cela a-t-il dit lors d'une table ronde organisée par McKinsey et en présence entre autres de, Makhtar Diop, du Vice- Président de la Banque Mondiale pour l'Afrique, Aliko Dangote et Ashish Takhar, les milliardaires les plus importants et les plus jeunes en Afrique respectivement.