Afrique de l'Ouest: Les administrations douanières face au défi de la connectivité

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1 Juin 2016

Les pays de l’Afrique de l’Ouest sont appelés à faire face à l’un de leurs principaux défis qu’est la connexion de leurs administrations douanières. Une étape cruciale qui devra régler des questions relatives à la sécurité dans les transactions des marchandises, mais aussi la compétitivité en termes de commerce.

L’un des principaux défis sur lesquels sont interpellés les pays de la sous-région c’est de travailler à la connexion entre leurs administrations douanières. La notification a été faite par le secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (Omd). C’était lors de la conférence de presse tenue, ce mercredi 1er juin 2016 à Dakar, en marge de la Conférence/Exposition de l’OMD sur les Technologies de l’Information (Ti).

Cette invite de M. Kunio Mikuriya cadre avec le thème de cette rencontre de trois jours qui convoque la réflexion autour du thème : « Douane numérique : Une connectivité plus rapide –Des écarts comblés ». Les Objectifs visés reviennent entre autres, à étudier les conséquences futures du monde numérique sur la douane et les autres organismes gouvernementaux.

Il sera également question de  faire connaître les récentes évolutions technologiques du secteur privé et des gouvernements, ainsi que les opportunités et avantages qu’elles pourront offrir à la douane dans sa mission de facilitation des échanges et de contrôle.

Les participants auront également à surveiller les tendances émergentes et notamment les solutions informatiques pour la communication entre les administrations des douanes d’une part, et entre la douane et les autres organismes d’autre part ; mais également rechercher les synergies potentielles, les éventuelles parties prenantes au niveau national, régional et international.

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Le Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes pense qu’après l’intégration de l’outil informatique dans les échanges, la prochaine étape c’est l’inter connectivité entre les administrations douanières et les autres structures intéressées. Une interconnexion qui est également attendue entre les administrations douanières des pays.

Point le plus à l’Ouest du continent africain, mais aussi l’un des principaux ports maritimes de la côte occidentale de l’Afrique, Dakar compte jouer un rôle majeur dans cette dynamique. Une ambition d’autant plus légitime du moment que la capitale sénégalaise constitue l’un des principaux centres d’industriels et de services d’Afrique. C’est une ville dynamique et l’une des destinations les plus prisées en Afrique occidentale.

Sur cette même lancée, le directeur général des douanes du Sénégal, M. Pape Ousmane Guèye estime que la connexion entre administrations douanières de pays de la sous-région aiderait à la rationalisation des frais aux personnes désireuses dédouaner des marchandises dans n’importe quel pays de la zone.

Ce qui, à son avis, montre l’importance des TIC dans les procédures de dédouanement.  Une option prise, depuis 1990, par l’administration douanière sénégalaise qui, cette année, a réalisé des recettes douanières évaluées à 578 milliards de F Cfa.

Sous cet angle, le directeur de cabinet du président de la République du Sénégal, M. El Hadj Omar Youm a magnifié l’autonomisation des procédures qui induit un gain de temps et de compétitivité. Avant de se réjouir de la place de choix que la douane sénégalaise accorde à l’outil informatique vu le nombre d’applications développées pour faciliter la connectivité. Face à la presse, le directeur général M. Pape Ousmane Guèye, a fait part d’un programme de 13 milliards de F Cfa pour la généralisation de l’information du système douanier.

Dans ce contexte global particulier, M. Youm appelle au développement d’un réseau des douanes très fort. Une option qui nécessite de faire face aux défis liés à l’investissement devant aider à générer des revenus à l’aide des TIC. Entre autres défis, M. Youm a indiqué celui de la mondialisation, la responsabilité des contrôles…

Ainsi, plus de 400 délégués venant de 180 pays membres de l’OMD vont pendant trois jours étudiercomment les techniques modernes d’information et de communication peuvent générer des possibilités prometteuses de créer une approche pangouvernementale à la frontière et au-delà.

L’Omd a rappelé que sa conférence 2016 sur la TI examinera aussi les mécanismes qui reposent sur la technologie et qui favorisent la coopération entre les douanes mais aussi les douanes et les autres organismes. Dans la même logique, poursuit la même source, seront étudiées les tendances émergentes et les évolutions technologiques qui pourraient offrir de nouvelles capacités et possibilités ou influencer la manière dont la douane facilite les échanges et s’acquitte de ses tâches de contrôle.

L’Omd estime également que ces assises réunissent sur une même plate-forme les partenaires essentiels des administrations douanières, les administrations et les ministères concernés, les communautés économiques régionales, le secteur privé, les organisations internationales, les partenaires de développement et le monde universitaire.

Une occasion d’un partage d’expériences et de débats stratégiques sur de nombreux sujets pertinents pour la facilitation et la sécurisation du mouvement transfrontalier des informations, des marchandises et des personnes.

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