Les représentants des ministères du Commerce de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et d'institutions douanières de la région se retrouvent à Abidjan, les 14 et 15 juin 2016, pour débattre et analyser les entraves au commerce régional que représentent les barrières non tarifaires.
Co-organisée par la BAD et le CCI, La table ronde se déroulera notamment en présence de Jean-Louis Billon, ministre du Commerce de la Côte d'Ivoire et d'Aicha Pouye, directrice de la Division du support aux entreprises et institutions du CCI. Seront présents les participants venus des 15 pays membres de la CEDEAO.
Pour l'occasion, la CCI dévoilera les résultats des enquêtes nationales menées sur les mesures non tarifaires dans six pays de la CEDEAO - Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali et Sénégal. Ces enquêtes, conduites auprès de 2 000 exportateurs et importateurs environ, documentent les difficultés que les entreprises rencontrent pour commercer - les PME en particulier.
Les mesures non tarifaires englobent les mesures de protection, telles que les normes sanitaires et phytosanitaires, les barrières techniques au commerce, les mesures de contrôle tarifaire, les autorisations d'importation et d'exportation, les divers contrôles, ainsi que les règles déterminant l'origine des biens en vue du traitement tarifaire.
« Le commerce mondial au 21e siècle se caractérise par l'application de tarifs faibles, de l'ordre de 5 %, alors que les mesures non-tarifaires représentent environ 30 % des coûts du commerce international, a fait observer Aicha Pouye. Il est important d'identifier ces mesures et d'intervenir là où les contraintes peuvent être atténuées et où l'harmonisation régionale est possible. Ceci contribuera, non seulement à stimuler les échanges inter et infrarégionaux, mais aussi à rendre la région plus attractive en termes d'investissement.»
Moono Mupotola, directrice du Département de l'intégration régionale et du commerce de la BAD a renchéri en ce sens : « le commerce mondial peut être un véritable moteur de croissance économique soutenue qui se traduit par la création d'emplois. Des reformes politiques capitales sont nécessaires pour booster le commerce intra-africain et ainsi réduire le chômage des jeunes pour la transformation économique de l'Afrique.» Et d'ajouter : « Au cours de nos discussions, nous travaillerons à l'élaboration d'un plan d'action visant à réduire les barrières non tarifaires pour atteindre nos objectifs d'intégration régionale, un des cinq piliers de la vision du Top5 des priorités de la Banque. », a-t-elle poursuivi.
Au menu des échanges autour de la table ronde, figurent les initiatives visant à faciliter l'intégration régionale et les obstacles liés au commerce infrarégional, que les gouvernements et autres parties prenantes jugent les plus urgents à résoudre. Les six enquêtes sur les mesures non tarifaires aideront à identifier les défis majeurs auxquels il faut faire face en ce domaine et à s'accorder sur les mesures concrètes à prendre aux niveaux national et régional pour éliminer les obstacles et faciliter l'intégration commerciale
Une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations devrait être validée et annoncée à l'issue de ces deux jours de travaux.
A propos du CCI
Le CCI est l'agence conjointe de l'Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies. Le CCI aide les petites et moyennes entreprises dans les pays en développement et les économies de transition à devenir plus compétitives sur les marchés mondiaux, contribuant ainsi à un développement économique durable dans le cadre du programme Aide pour le commerce et des Objectifs mondiaux des Nations Unies. Pour de plus amples informations, consultez le site : www.intracen.org/accueil/