Abidjan — CEA/BSR-AO) - En visite officielle du 20 au 24 juin 2016, dans deux pays de l'Afrique de l'Ouest notamment la Côte d'Ivoire et le Liberia sur invitation des gouvernements de ces pays, le Secrétaire général adjoint de l'Organisation des Nations Unies(ONU) et Secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), M. Carlos Lopes a animé une conférence publique le lundi 20 juin 2016 à la salle des banquets du ministère des affaires étrangères à Abidjan-Plateau.
Placée sous le thème « le rôle de l'éco-diplomatie dans la transformation structurelle et l'industrialisation de la Côte D'ivoire », cette conférence a permis à l'invité de Son Excellence M. Abdallah Albert Toikeuse Mabri, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, de s'adresser à une centaine de membres du corps diplomatique ivoirien.
Résumant la conférence qu'il a animée, M. Lopes a indiqué « Je me suis exprimé sur la transformation structurelle en Afrique et le rôle du corps diplomatique pour pouvoir appuyer les efforts de transformation structurelle et l'industrialisation. J'ai ensuite eu des échanges captivants avec les diplomates sur des questions de finance, d'imposition de migration et d'intégration régionale ».
Evoquant le choix de cette thématique, M. Lopes a dit qu'il « est important d'échanger sur la transformation structurelle et l'industrialisation des pays africains qui est un débat qui date de très longtemps » avant de dresser un état des lieux de la situation socioéconomique du continent africain en général et de la Côte d'Ivoire en particulier. Ainsi le diplomate a un rôle capital à jouer dans le cadre de cette transformation structurelle du Continent. C'est pourquoi a poursuivi le Conférencier «« La diplomatie sert aux Etats à entretenir des relations pacifiques. La sauvegarde des intérêts nationaux constitue l'une de ses grandes missions. Les liens politiques, économiques, culturels ou scientifiques peuvent en outre en relever, tout comme les efforts collectifs de défense des droits de l'homme ou de règlement pacifique des différends. La diplomatie est dite bilatérale lorsqu'elle met en présence deux Etats, et multilatérale lorsqu'elle associe plusieurs Etats, souvent dans le cadre institutionnalisé d'une organisation internationale. Elle s'appuie notamment, sur la négociation qui débouche fréquemment sur des accords conclus entre Etats : ce sont les conventions ou traités internationaux, qui servent en particulier à concilier les intérêts de deux ou plusieurs Etats ». Dans la même lancée a renchéri le Secrétaire Exécutif de la CEA, « les grands repères sont beaucoup difficiles à visualiser au niveau de la diplomatie des pays en voie de développement ou même les pays émergents ».
Les pertinentes questions posées à M. Lopes auxquelles il a donné des réponses claires et précises ainsi que les échanges emprunts de chaleur qui ont caractérisé le déroulement de la Conférence lui ont donné une saveur tout à fait particulière.
Notons que M. Abdallah Albert Toikeuse Mabri, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, qui participait à cette conférence, a, dans un mot de bienvenue et de clôture, salué la vitalité de la coopération entre la CEA et la Côte d'Ivoire. Une coopération qu'il a souhaitée voir se renforcer davantage.
Aussi, le Secrétaire Exécutif de la CEA a mis son séjour Abidjanais à profit pour participer aux côtés du Premier Ministre Ivoirien, M. Daniel Kablan DUNCAN, de M. Kofi Annan, Ancien Secrétaire Général de l'ONU, de la Commissaire de l'Union Africaine chargée du commerce, Mme Fatima Acyl, de l'économiste Michael Porter, chercheur et professeur à l'université de Harvard et de M. Paul Bulcke, PDG de Nestlé , au Forum Mondial sur la Création Partagée organisé par Nestlé dont le thème est intitulé « Investir dans le Développement durable en Afrique ».
Dans une intervention prononcée devant plus de 500 participants du monde des affaires, de l'éducation, de la société civile, des chercheurs et diplomates, M. Lopes a évoqué « la création de fortes économies et communautés en Afrique » avant d'aborder des thèmes cruciaux tels que « l'inclusion, le respect de l'environnement et la bonne gouvernance qui sont essentiels au développement de l'Afrique ». Il a en outre affirmé que « l'utilisation de bonnes statistiques et l'intégration régionale peuvent propulser le continent.