L’Afrique est appelée à se doter de personnel de qualité devant porter les ambitions de développement exposées et les croissances attendues dans le continent. C’est la conviction des dirigeants du Centre africain d'études supérieures en gestion (Cesag) qui l’ont exprimé lors de la première édition de Graduate Day qui s’est tenue le samedi 16 juillet à Dakar, pour fêter 345 étudiants en fin de formation en licence, master et les MBA.
En Afrique, la prolifération de Plan d’Émergence est à la mode. Chaque président ou régime en place veut impulser une dynamique nouvelle pour réaliser des taux de croissance à deux chiffres.
Ce défi majeur s’appuie sur des leviers nouveaux ou véhicules innovants pour lever suffisamment de moyens devant permettre la réalisation des stratégies développées. La conduire de ces politiques nécessite également une main d’œuvre de qualité devant conduire les opérations.
Le directeur général du Centre africain d'études supérieures en gestion (Cesag) l’a bien rappelé, en marge de la cérémonie de sortie de promotion de 345 étudiants qui ont terminé leur formation en en licence, master et MBA.
Face à la presse, M. Boubacar Baidari a fait savoir que les pays africains doivent développer des concepts qui sont propres à l’environnement du continent. A son avis, les outils développés en France, aux Etats-Unis, au Canada sont certes bons mais ne sont pas toujours adaptés au contexte africain.
Un état de fait que certaines organisations telles que l’OHADA, l’UEMOA ont compris en aidant au développement d’un certain nombre d’outils enseignés dans les écoles de commerce.
Sur cette lancée, le ministre conseiller auprès du président de la République du Sénégal, Mor Ngom considère que « l’Afrique a besoin de ressources humaines de qualité parce que nous sommes un continent où les compétences distinctives nécessaires ne sont pas encore acquises ».
M. Ngom dit se réjouir du diagnostic qui, à son avis, « nous permet de dire qu’avec les différentes formations dispensées aujourd’hui dans des écoles comme le Cesag, nous avons bon espoir que le continent va se développer elle-même et avec ses ressources humaines ».
Pour illustrer ses propos, M. Ngom cite l’assertion d’un philosophe qui disait : «montre moi la qualité de ta jeunesse, je te dirais l’avenir de ton pays ».
Prenant l’exemple du Sénégal, M. Ngom estime que « le Plan Sénégal Emergent (Pse) ne pourrait se réaliser concrètement sans des ressources humaines de qualité ».
Dans la même foulée, M. Baidari de confier aux 345 étudiants : « Vous avez les permis pour conduire efficacement l’Afrique vers son développement durable et inclusif. Cela n’est possible que si vous mettez en pratique deux valeurs fondamentales du Cesag que sont le travail et l’éthique ».
Il faut rappeler que le Cesag est une institution internationale et un établissement public qui s’est donné comme mission de contribuer à l’intégration régionale par la formation, la recherche et la consultance en management pour le développement durable de l’Afrique.
Le Cesag appartient aux huit pays membres de l’Uemoa. Il est placé sous la tutelle de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Pour cette année, ses étudiants qui suivent une formation diplômant sont regroupés autour de 22 nationalités africaines.
