La Banque Africaine de Développement (Bad) a ouvert une nouvelle ère avec les Organisations de la société civile (Osc). Le cycle des cinq ateliers régionaux retenus lors du Forum des Osc tenu en marge des dernières assemblées annuelles de la Banque, du 23 au 28 mai 2016 à Lusaka, en Zambie, s'est ouvert ce mercredi 31 août 2016 à Dakar. A l'issue de trois jours d'échanges, les organisations de la société civile ouest africaine vont peaufiner leur stratégie d'accompagnement avec la Banque pour la réalisation des Top 5 de la Bad que sont : « Eclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie », « Nourrir l'Afrique », « Industrialiser l'Afrique », « Intégrer l'Afrique ».
La Banque Africaine de Développement est passée à la vitesse supérieure dans ses relations avec les Organisations de la Société Civile. Cette conviction est du chef de la division genre et société civile de la Bad.
C'était à l'ouverture, ce mercredi 31 août 2016 à Dakar, du premier atelier de consultation régional que la Bad organise dans le cadre de son partenariat avec la société civile pour réaliser le Top 5.
Selon M. Noel Kulemeka, cet atelier marque le début d'une série de cinq rencontres régionales prévue en Afrique. Avant de rappeler que cela marque aussi la matérialisation de l'engagement que la Banque avait pris lors du Forum des Organisations de la Société Civile (Osc) tenu en marge de ses Assemblées Annuelles du 23 au 28 mai 2016 à Lusaka, en Zambie.
Rencontre pendant laquelle, l'institution continentale avait démontré son engagement à soutenir et à travailler avec la société civile dans l'exécution de son programme de développement.
M. Kulemeka de préciser que ces consultations régionales permettent à la Banque d'ouvrir un dialogue avec les Osc sur son orientation stratégique dans trois domaines prioritaires: l'énergie incluant le changement climatique, l'agriculture et l'emploi pour les jeunes.
Avant de préciser qu'une feuille de route sera élaborée par sous-région, et servira de base au plan d'Action sur l'engagement de la Banque avec la société civile afin de mettre en place la structure du partenariat renforcé pour la mise en œuvre des Top 5.
Une nouvelle stratégie qui tourne globalement autour de l'éclairage du continent, son programme « Nourrir l'Afrique », l'industrialisation de l'Afrique, l'intégration du continent, l'amélioration de la qualité de vie des populations. Ce qui, pour M. Kulemeka, constitue des atouts pouvant aider l'Afrique à tirer profit du Dividende Démographique.
Pour lui, le seul moyen de réaliser un agenda ambitieux est de conjuguer les efforts. D'où le besoin de renforcer le lien existants entre la société civile et les communautés mais aussi, pour la Bad, de s'inspirer de l'expérience des OSC dans ce sens.
A en croire le chef de la division genre et société civile de la Bad, l'agenda Bad-Osc est devenu d'une importance institutionnelle pour l'institution internationale qui l'a manifesté à travers la mobilisation d'un nombre important de ses cadres dans ce processus de consultations régionales.
Un acte assimilé par M. Seckou Sarr d'Enda-Energie à une réponse à impératif de développement compte tenu des exigences de développement. Au nom de la société civile ouest-africaine, rappelle le développement d'un nouveau type de partenariat avec le principe de l'engagement des parties prenantes.
Une bonne partie des représentants d'Osc ayant pris part à cette consultation de Dakar estime que les mutations en cours exigent un changement de discours et l'implication de tous les acteurs dans la mise en œuvre de tout programme de développement pour l'Afrique.
C'est dans ce sens que la Bad a été invitée à créer un cadre de discussion entre elle et les organisations de la société civile concernant les politiques publiques.
Pour rassurer les Osc de la sincérité de la volonté de la Banque africaine de développement d'impliquer davantage la société civile, le représentant résident par intérim de la Banque au Sénégal, M. Adalbert Nshimyumuremyi, a fait savoir que la Bad à elle seule ne peut pas continuer son rôle de catalyseur permettant à l'Afrique de tirer profit de son inclusion.
A son avis, la Bad a besoin de l'engagement de la société civile ainsi que sa connaissance des communautés pour parvenir à des résultats plus probants.
Les consultations régionales sont ainsi une opportunité pour la société civile d'apporter son in-put, faire des observations et suggestions devant permettre l'élaboration du plan d'action les liant à la Bad.