Que faire maintenant ? Le scénario tant redouté à l'issue de la présidentielle du 27 août au Gabon s'est hélas réalisé avec une violence que personne n'aurait pu imaginer. Et quand on sait que ce n'est que le début d'une longue et grave crise qui s'abat sur le pays, on ne peut, à l'instar d'un responsable de l'opposition, que dire qu'il ne reste plus qu'à prier... Prier, car on ne sait comment les protagonistes de cette tragédie politique pourraient trouver une solution négociée sans que leur pays et leurs militants n'en payent le prix fort.
Et déjà la nuit qui a suivi la proclamation des résultats a eu son lot de dégâts matériels et humains. Incendie de l'Assemblée nationale, saccage de bâtiments publics, courses poursuites entre forces de sécurité et militants de l'opposition, des centaines d'arrestations et 3 morts selon le ministère de l'Intérieur. Et pour clôturer cette nuit de violence, le QG de Jean Ping a été pris d'assaut au petit matin et ses occupants arrêtés.
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