Depuis le 13 septembre dernier, tous les regards sont braqués sur la Cour constitutionnelle gabonaise qui a entamée ses travaux. Lesquels travaux permettront, non seulement de contrôler la régularité des résultats du scrutin présidentiel, mais aussi et surtout, de trancher le litige électoral qui oppose le candidat donné perdant, Jean Ping, avec 48,23% des voix, au président déclaré réélu, Ali Bongo, avec ses 49,80% des voix.
En effet, on se rappelle que le challenger d'Ali Bongo, s'était finalement résolu à déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour exiger le recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, dans le Haut Ogooué où le candidat du pouvoir a obtenu 95% des voix avec un taux de participation qui frôle les 100%. Cette Cour aura la lourde tâche de dire si oui ou non, il y a eu fraudes dans le fief d'Ali Bongo, lui permettant de remporter les élections. La tâche de la cour est d'autant plus titanesque que son verdict qui est attendu dans une dizaine de jours, au plus tard le 23 septembre, pourrait plonger le Gabon dans une crise sans précédent. C'est peu dire que les Gabonais redoutent des violences après la décision de la Cour constitutionnelle, surtout si celle-ci est en défaveur de Jean Ping.
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