Après les émeutes du 31 aout, les partenaires du Gabon voient en Ali Bongo le principal risque d'instabilité pour le pays. Mais le rapport de forces sur le terrain lui reste favorable.
A quelques heures ou quelques jours du verdict de la Cour Constitutionnelle, présidée par une ancienne maitresse d'Omar Bongo, qui doit tout au clan présidentiel, on peut penser que la probable confirmation des résultats fraudés du 27 aout dernier provoquera de nouvelles émeutes. La société civile qui a émergé au Gabon ces dernières années n'est pas prête à se laisser voler la victoire sans combattre. La grossièreté des manipulations électorales a renforcé apparemment sa détermination. En Afrique, la fraude massive qui accompagne la plupart des scrutins présidentiels, suppose un certain talent d'exécution. Or lors des élections du 27 aout, le Président gabonais sortant, Ali Bongo, semble avoir perdu la main en affichant, dans son fief du Haut Ogooué, des scores soviétiques de participation et de soutien bien peu crédibles.
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