Addis-Abeba — Le Forum consultatif sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes qui avait pour thème « Le rôle des Institutions de recherche et des Universités dans l'exploitation du potentiel des Agendas 2030 et 2063 » et co-organisé par le Centre africain pour le genre (ACG) et ONU-Femmes, a pris fin le 4 Octobre. Le Forum a réuni des représentants de diverses universités africaines, les instituts de recherche, des chercheurs et des groupes de réflexion africains travaillant sur le genre et le développement.
Suite aux nombreuses et enthousiastes discussions pendant ces deux derniers jours, qui ont suscité de profondes réflexions, la modératrice Dr. Dzodzi Tsikata a résumé les priorités de recherche identifiées par le Forum, qui comprenait le développement Global, Régional, Socio-Economique et Politique, ainsi que les Agendas économiques régionaux et leurs implications pour la mise en œuvre des Agendas d'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. De même, le Forum a identifié comme préférences de recherche, la justice économique par une réforme des politiques de mobilisation des ressources domestiques macro-économique, fiscale, commerciale ainsi que la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans le milieu politique, et les Politiques et institutions.
Le Forum a également délibéré sur l'importance de la large diffusion de la recherche entreprise dans le domaine de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et son utilisation dans la politique et son inclusion dans les enseignements universitaires. Les participants ont exprimé leurs préoccupations au sujet de la qualité de la recherche sur le continent, son absorption et efficacité pour influencer la politique, ainsi que la nécessité de cartographier systématiquement l'état de la recherche dans les domaines prioritaires et leur diffusion avant d'entreprendre de nouvelles recherches. Le rôle des institutions de recherche dans la production et la diffusion des connaissances, en tenant compte de la relation entre les programmes nationaux et régionaux.
Les participants ont longuement réfléchi sur les stratégies, plans et mécanismes de renforcement de l'efficacité de la recherche au sujet de l'égalité des genres mais également à la mise en place d'un réseau de gestion de connaissances menant une politique d'influence associée aux Agendas 2030 et 2063. Ils ont souligné la nécessité de trouver des moyens d'intégrer les différents résultats de la recherche dans les programmes universitaires afin d'augmenter Son étendu et impact sur le travail académique avec la participation des acteurs-clés. Le Forum a souligné la nécessité de trouver des stratégies pour la création de réseaux aux niveaux régional et national dirigé par un coordinateur dans le pays pour cartographier les activités de recherche dans le cadre national. L'encouragement d'échange d'idées et de bonnes pratiques entre les différentes universités et centres de recherche a également été souligné.
La réunion a ouvert la voie à un important dialogue entre les différents universitaires d'Afrique, institutions de recherche et de réflexion présents afin de fixer un ensemble d'objectifs et Une feuille de route qui contribuera à accroitre la visibilité des problèmes de genre.
Dans l'ensemble, il a été convenu que le réseau de recherche habilité par le forum ne devrait pas être limité au milieu universitaire, mais devrait également impliquer d'autres parties prenantes en établissant une plate-forme où les bonnes pratiques et les méthodologies de recherche peuvent être partagées et être utilisés comme un podium consultatif. Un consensus a été atteint sur la réalisation d'un exercice de cartographie pour identifier qui fait quoi et les institutions disposés à participer à l'initiative. En outre, il a été décidé que la CEA devrait lancer l'appel pour le leadership thématique.
Dans son allocution de clôture, la Directrice de la Division des politiques de développement social (SDPD), de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Mme Takyiwaa Manuh, a souligné qu' « afin que le réseau de recherche établit puisse réussir, il faut de l'engagement, une permanente collaboration et se tenir mutuellement informés. » Elle a mis l'accent sur l'importance de la recherche de haute qualité, en temps opportun, afin de faire une différence dans la vie des citoyens africains et d'influencer les politiques sensibles au genre. Elle a encouragé les participants à être modeste et commencer doucement, en déclarant qu' « il sera révolutionnaire d'avoir un réseau de recherche qui est un groupe de réflexion à qui on peut faire appel dans le continent. »