Inscrit sous le thème « Investir sur les filles de 10 ans », le rapport du Fonds des Nations unies sur la population (UNFP, en Anglais), dont le lancement s'est déroulé aujourd'hui, à Conakry, en Guinée, préconise la prise en charge socio-économique pour un apport immense aux économies nationales.
Les chiffres se passent de mot. Quelques exemples : Neuf filles sur dix âgées de 10 ans vivent dans les pays en développement. Une sur cinq vit dans l'un des pays les moins avancés. Sur les 125 millions de jeunes âgées de 10 ans, 60 millions sont des filles. Pour pallier cette situation diverses mesures sont préconisées par UNFPA. Parmi celles-ci, l'abandon du mariage forcé, du travail des enfants, des mutilations génitales féminines et d'autres pratiques portant atteinte à la santé et aux droits des filles. Le cas contraire, avertit le directeur régional de l'Afrique du Centre et de l'Ouest de l'UNFP, M. Mabigué Ngom, « l'ambitieux programme de développement mondial sera compromis ». En effet, ces pratiques nuisibles aux filles de 10 ans, violent leurs droits fondamentaux. Or, remarque l'UNFPA, « rien que par l'éducation, les pays en développement peuvent obtenir un dividende de 21 milliards de dollars par an si toutes les filles âgées de 10 ans achèvent leurs études secondaires. »
En l'absence de leur contribution, le Programme de développement durable à l'horizon 2030 et ses 17 objectifs pourraient bien ne pas être menés à leur terme. Une prévision réitérée dans le rapport sur l'état de la population mondiale par le directeur exécutif de l'UNFPA, Dr. Babatunde Osotimehin, en ces termes : « la manière dont nous investissons dans les filles âgées de 10 ans et les soutenons déterminera le visage de notre monde en 2030. »