Les décideurs des ministères de la santé d’Afrique de l’Ouest sont informés et sensibilisés sur l’importance actuelle du concept de Sécurité en matière de santé dans le monde, les enjeux et défis, et de renforcer leurs capacités dans l’approche pour la mise en œuvre de programmes nationaux. C’est à travers un séminaire de deux jours ouvert ce jeudi 27 octobre à Dakar, sur initiative du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (Cesag) à Dakar (Sénégal) avec la collaboration du Ministère de la Santé et de l’Action du Sénégal, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) et la Société Française de l’Hygiène Hospitalière.
Des décideurs des Ministères en charge de la Santé des dix pays dont le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la République de Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont sensibilisés et informés sur l’importance du concept de sécurité sanitaire. C’est dans le cadre d’un séminaire de renforcement des capacités pour l’institutionnalisation de la sécurité sanitaire en Afrique.
Cette rencontre de deux jours qui prend fin ce vendredi 28 octobre à Dakar, est organisé les 27 et 28 Octobre 2016 par le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (Cesag) à Dakar (Sénégal) avec la collaboration de l’OMS, l’OOAS, l’UEMOA et la Société Française d’Hygiène Hospitalière (SF2H).
Les organisations placent ce conclave dans le contexte de la Sécurité sanitaire qui, à leur avis, est devenue ces dernières années un véritable problème de santé publique et compte parmi les priorités actuelles de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Selon eux, la récente épidémie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest a révélé une grande faiblesse générale des systèmes de santé africains, aggravée par des gaps extrêmement importants, en particulier dans le volet contrôle des infections et dans l’application des Recommandations du règlement sanitaire international (Rsi).
Le Secrétaire Général du Cesag, Mme Justine Beugre estime que la réalisation du présent séminaire est pour l’Etablissement Public International appartenant aux huit Etats membres de l’Uemoa, un appel du devoir auquel il doit répondre car « la Sécurité Sanitaire est devenue un véritable problème de santé publique et compte parmi les priorités actuelles de nos Etats ».
Devant cet état de fait, M. Beugre fait remarquer que les pays africains présentent en général un important retard dans l’hygiène, la qualité et la sécurité des soins. Avant de préciser que l’une des raisons de ce retard est le déficit en ressources humaines dans cette discipline émergente.
Le secrétaire général du Cesag estime que la nécessité du renforcement des systèmes de santé africains par un programme de formation devient un impératif quand on sait que les établissements de soins jouent un rôle d’amplification des épidémies, en cas de faiblesse de la lutte contre la transmission.
Et de confier que c’est dans ce sens que le Cesag organise le présent séminaire en partenariat avec le Ministère de la Santé et de l’Action du Sénégal, l’OMS et la Société Française de l’Hygiène Hospitalière.
A l’en croire, « ce séminaire ouvre un partenariat avec la Société Française de l’Hygiène Hospitalière, nous souhaitons le matérialiser dans un avenir très proche par une convention avec un plan d’action pour apporter des changements significatifs dans le domaine de la sécurité sanitaire ».
L’ensemble de ce dispositif envisagé doit faire face au fait que les pays Africains présentent en général un important retard dans l’hygiène, la qualité et la sécurité des soins, avec une importante inégalité des prestations à l’intérieur de chaque pays.
Les initiateurs de ce séminaire considèrent que l’important retard affiché par l’Afrique dans ce domaine, malgré les résolutions et déclarations d’engagement des pays à appliquer les recommandations (Comité régional Afro de l’OMS en septembre 2008, et récemment lors de la dernière Assemblée Mondiale de la Santé en mai 2013 à Genève), explique la mise en place d’un programme spécial, intitulé APPS (African Partnership for Patient Safety), pour renforcer les activités au niveau de cette région.
Cependant, soulignent-ils, le déficit en ressources humaines dans cette discipline émergente retarde encore la mise en place de programmes nationaux pour assurer la qualité et la sécurité sanitaire, auxquels aspirent actuellement la majorité des pays Africains.
A cela, viennent s’ajouter les épidémies récurrentes classiques, ainsi que les nouvelles menaces constituées par des maladies comme le Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient à Coronavirus et les nouvelles grippes.
C’est ainsi que, pour eux, la nécessité du renforcement des systèmes de santé africains par ces programmes, devient un impératif quand on sait que les établissements de soins jouent un rôle d’amplification des épidémies, en cas de faiblesse de la lutte contre la transmission, d’autant plus que les effets de synergie avec de nombreux autres programmes majeurs (tuberculose, VIH, santé de la reproduction, etc.), ont certainement un rôle très positif pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (Omd).