Pretoria — Les experts présents au troisième Dialogue annuel d'experts de haut niveau sur la science, la technologie et le programme de Transformation de l'Afrique, a eu un aperçu, ce jeudi de l'extrait du rapport phare de la CEA. Le Rapport économique pour l'Afrique 2017, tout comme le thème de la réunion dont certaines des questions sont liées tente d'appporter des réponses.
L'édition 2016 du Dialogue qui est co-organisée par le CEA et le Ministère de la science et de la technologie de l'Afrique du Sud, a pour thème « Les villes africaines comme pôles d'innovation pour la transformation structurelle de l'Afrique ».
Kasirim Nwuke, Chef de la Section des nouvelles technologies et de l'innovation, à la Division des initiatives spéciales, qui faisait sa présentation, dit aux participants que l'édition 2017 du Rapport économique sur l'Afrique, entreprendra une analyse approfondie de la relation entre l'industrialisation et l'urbanisation et orientera les interventions politiques requises et les réponses pour optimiser les liens.
« Essentiellement, l'urbanisation entraîne des changements spatiaux et géographiques qui ont des implications importantes pour l'industrialisation, » dit-il. Et ajoute que les États membres doivent aider les fonctionnaires de la CEA quand ceux-ci vont en mission dans leur pays en quête d'informations et de données cruciales à utiliser dans le rapport final.
« Les zones urbaines favorisent la proximité, l'interaction et l'intensification de l'industrie, influaçant ainsi le facteur de la productivité ou le partage, l'adéquation et l'apprentissage. Cela à son tour influe sur la compétitivité du secteur ».
En outre, dit M. Nwuke, changer les modèles de la consommation urbaine et de la demande crée des possibilités pour l'industrie; ceci a trait au thème du troisième Dialogue des experts de haut niveau qui prône pour la création de pôles d'innovation afin de changer la vie des gens ordinaires dans les villes en pleine croissance de l'Afrique.
Toutefois, en l'absence de politiques et de planification délibérées et coordonnées, les externalités urbaines peuvent entraver la productivité industrielle. Les exemples de problèmes qui entravent la croissance industrielle sur le continent sont la congestion, les coûts excessifs et la pollution.
Le Rapport économique sur l'Afrique 2017 de la CEA, entreprendra également une analyse approfondie de la relation entre l'industrialisation et l'urbanisation et orientera les interventions politiques requises et les réponses pour optimiser les liens.
« Bien que l'urbanisation ait le potentiel de contribuer à la prospérité des économies et des populations, la plupart des pays africains se sont retrouvés carrément pas prêts face aux défis spatiaux, démographiques, sociaux, culturels, économiques et environnementaux associés à l'urbanisation, » déclare M. Nwuke.
L'exploitation du potentiel d'urbanisation pour l'industrialisation et la transformation structurelle requiert un changement de paradigme et des réponses de politiques délibérées, dit-il aux participants attentifs.
Les gouvernements nationaux, dit-il, doivent donner à l'urbanisation et aux villes africaines, un rôle stratégique dans le processus de transformation structurelle.
« Soyez convaincus que les villes sont un atout et non une obligation et qu'il y a un besoin urgent de saisir les implications économiques et le potentiel d'une urbanisation rapide », déclare M. Nwuke.
« Comprendre que les villes ne sont pas seulement un phénomène démographique, mais des lieux favorables aux investissements, à l'innovation, à la diversification, qui correspondent également aux zones rurales ainsi qu'aux marchés mondiaux et régionaux.
Il demande aux gouvernements d'intégrer l'urbanisation dans les cadres de planification du développement national et de tisser des liens avec les politiques sectorielles, surtout celles qui traitent de l'industrialisation, de la diversification, du développement agricole, du commerce, de la compétitivité, de l'innovation et des Investissements directs étrangers, entre autres.