Marrakech — Les partenaires de l'Initiative des informations climatiques pour le développement de l'Afrique (ClimDev-Afrique) ont présenté une deuxième phase ambitieuse du plan d'activités qui vise à favoriser et soutenir un développement sensible au climat en Afrique.
ClimDev-Afrique, un programme conjoint de la Commission de l'Union africaine (CUA), de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et de la Banque africaine de développement (BAD) a présenté les éléments du nouveau plan d'activités lors d'une manifestation parallèle au Pavillon Afrique à la COP 22.
Le Secrétaire exécutif intérimaire de la CEA, Abdalla Hamdok, déclare que le Programme a réalisé « des succès spectaculaires » et ajoute que « ... malgré les résultats de la première phase, il est primordial que le programme aborde le paysage changeant de l'Afrique en matière de changement climatique dans le programme général de développement régional et mondial.
Le programme ClimDev-Afrique a été lancé en 2011 avec pour mandat de combler les lacunes dans les registres d'observation des tendances climatiques passées, actuelles et futures - des lacunes que les dirigeants africains et les partenaires au développement estiment être des obstacles majeurs à l'intégration du changement climatique dans les processus et stratégies de développement de l'Afrique.
Depuis sa création, le Programme a permis de soutenir les efforts collectifs des trois institutions africaines clés afin de favoriser des mesures communes et coordonnées au changement climatique sur l'ensemble du continent.
Le programme fonctionne dans trois domaines principaux: Appui aux investissements dans la modernisation des infrastructures et des capacités d'observation du climat en Afrique. Cette composante est dirigée par la BAD à travers le Fonds spécial ClimDev (CDSF).
En outre, le programme entreprend l'analyse, le conditionnement et la diffusion de l'information sur le climat dans les forums et les processus pertinents de prise de décisions et d'élaboration de politiques, menés par la CEA par l'intermédiaire du CAPC. L'appui pour l'élaboration de politiques appropriées en matière d'intervention climatique aux niveaux national, régional et mondial est mené par la CUA grâce à l'Unité du changement climatique et de la désertification (CCDU).
La première phase du programme dont l'appui financier provient de l'Union européenne, du Département britannique pour le développement international (DFID), de la Norvège, de la Suède, du Fonds de développement nordique et de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) touche à sa fin.
Les partenaires ont exprimé leur gratitude quant au soutien financier apporté au programme et appellent à un partenariat continu et de nouvelles alliances pour la deuxième phase.
« Alors que nous abordons la deuxième phase, dont je crois fermement contribuera énormément à faire en sorte que le changement climatique devienne une composante intégrale de l'Agenda de transformation et d'industrialisation verte de notre continent. Nous comptons sur votre soutien et votre partenariat continus », déclare M. Hamdok.
Rhoda Peace Timusiime, Commissaire de l'UA à l'économie rurale et à l'agriculture souligne le besoin continu de fournir des informations climatiques dans l'élaboration des politiques pour une meilleure adaptation et résilience sur le continent.
Alex Rugamba, Directeur du Département de l'énergie, de l'environnement et du changement climatique, à la BAD, déclare que le nouveau plan d'activités permet aux trois partenaires « d'emprunter une même voie avec une seule vision et un sentiment de forte complémentarité ».
L'évènement parallèle était le précurseur d'un lancement officiel du programme prévu pour le 15 décembre à Addis-Abeba.