Addis-Abeba — Dans le cadre de ses efforts continus pour mettre fin aux Flux financiers illicites venant d'Afrique, la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et ses partenaires organisent la semaine prochaine, un atelier de validation, à Nairobi, au Kenya. Cet atelier vise parmi autres choses, à établir un plan de travail clair et des actions concrètes pour le groupe principal et le Consortium des parties prenantes qui travaillent pour faire face au défi du FFI sur le continent.
L'atelier de validation, qui se déroulera du 21 au 22 novembre, vise également à examiner et approuver le projet du mandat du Consortium qui supervisera la mise en œuvre du Document de projet anti-IFF et finalement, freinera la croissance des FFI en provenance d'Afrique.
Les participants examineront et approuveront également le document de projet qui constitue la base du projet de document anti-FFI sur le continent.
Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, M. Abdalla Hamdok, déclare que la réunion est importante car elle vise à constituer un groupe de base qui structurera et proposera des documents de travail au Consortium et trouvera finalement des moyens de freiner la croissance des FFI en provenance d'Afrique.
« Il est impératif que nous abordions la question des flux financiers illicites en provenance d'Afrique », déclare M. Hamdok, qui est passionné par la question et travaille dessus depuis des années maintenant.
« Nous devons intensifier nos efforts pour nous assurer que l'Afrique ne perde pas des milliards de dollars qui pourraient financer sa propre croissance et son proper développement ».
La CEA a travaillé dur depuis l'approbation du rapport du Groupe de haut niveau sur les FFI en provenance d'Afrique par les chefs d'État de l'Union africaine lors de leur 24ème Sommet en 2014 pour mettre en œuvre ses recommandations et réduire les FFI quittant le continent.
Cela a commencé par l'élaboration d'un plan de travail basé sur toutes les recommandations du rapport du Groupe de haut niveau. Le plan de travail de mise en œuvre divise les recommandations en résultats concrets avec des activités spécifiques conduisant au succès de leur mise en œuvre.
Par la suite, la CEA a travaillé en vue d'établir un appui rationnalisé à l'agenda anti-FFI en créant un forum où toutes les parties prenantes concernées ont discuté des modalités de mise en oeuvre de ce plan de travail et des rôles et des responsabilités respectifs de chaque partie prenante.
Cela a été réalisé avec succès lors de l'Atelier des parties prenantes sur la mise en œuvre des recommandations du rapport du Groupe de haut niveau sur les FFI provenant d'Afrique organisé par la CEA, en juin 2015.
La coalition des parties prenantes était essentiellement la première forme et le fondement de ce qui deviendra éventuellement le Consortium des parties prenantes travaillant ensemble pour endiguer les FFI en provenance d'Afrique. À la suite de l'Atelier des parties prenantes, la CEA a travaillé à promouvoir l'engagement continu à tous les niveaux dans la mise en œuvre des recommandations du Groupe de haut niveau tout en offrant l'occasion de renforcer l'alliance contre les FFI.
Cela a conduit à des ateliers sous-régionaux en septembre et novembre 2015, , qui ont respectivement eu lieu à Nairobi, pour les participants d'Afrique de l'Est et australe et à Accra, pour ceux d'Afrique centrale, du Nord et de l'Ouest.
Dans le cadre de leurs résultats, les deux ateliers ont identifié les besoins en matière de renforcement des capacités aux niveaux national, sous-régional et continental pour s'attaquer aux FFI et fourni des connaissances utiles sur les outils potentiels existants et imminents pour la mise en œuvre des recommandations du Groupe de haut niveau. Les résultats des ateliers ont également participé au plan de mise en œuvre des FFI.
Les ateliers ont convenu de la nécessité de créer un Consortium de parties prenantes pour superviser la mise en œuvre du Document de projet anti-FIF afin de freiner la croissance des FFI en provenance d'Afrique.
La réunion inaugurale du Consortium visant à freiner les FFI en provenance d'Afrique a eu lieu en juin dernier, à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour discuter des opérations du consortium et des activités prévues pour la mise en œuvre des recommandations du Groupe de haut niveau.
La réunion a permis aux États membres à travers une plate-forme d'échanger des informations, d'informer sur les activités en cours et les meilleures pratiques dans leurs travaux pour endiguer les FFI.
C'est également lors de cette réunion que plusieurs directives fondamentales pour le Consortium ont été établies, d'où l'atelier de Nairobi la semaine prochaine pour valider et finaliser les deux documents avant la prochaine réunion du Consortium.
L'atelier rassemblera des représentants de la Commission de l'Union africaine (CUA), de la CEA, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Fondation Thabo Mbeki, de la Fondation Open Society et d'autres formant le noyau du Consortium.