Addis-Abeba — La Commission économique pour l'Afrique (CEA) a réitéré que le renforcement des capacités des décideurs de politiques en matière de développement peut faire une différence dans la manière dont le programme de transformation de l'Afrique est géré.
Lors d'un atelier de trois jours portant sur le thème «Renforcement des capacités des décideurs de politiques et d'autres acteurs clés pour développer des chaînes de valeur agricoles compétitives en Afrique», les participants ont été rappelés de la nécessité de rénover la stratégie africaine de développement agricole.
La réunion s'est tenue du 15 au 17 novembre et a attiré des experts de 16 pays reconnus dans le domaine des chaînes de valeur régionales des produits agricoles.
Mme Laura Paez a souligné que, pour l'Afrique, les chaînes de valeur des produits agricoles doivent se concentrer sur trois piliers: l'économie d'échelle, l'économie de complémentarité et l'économie d'intégration verticale. Mme Paez a pris la parole au nom du chef intérimaire de la Division de l'intégration régionale et du commerce.
M. Adama Coulibaly de la section de sécurité alimentaire, agriculture et questions foncières (FSALS) a informé les participants que la CEA a entrepris une étude de référence régionale dans 15 pays pour identifier les chaînes de valeur prioritaires et la croissance des groupements agro-industriels, tout en identifiant les lacunes en termes de conception, de mise en œuvre et d'élaboration de politiques dans le domaine de chaînes de valeur régionales.
«La formation et le renforcement des capacités contribueront à stimuler le commerce intra-africain et des opportunités d'investissement qui peuvent apporter une valeur ajoutée considérable, créer des emplois et sauver les ressources naturelles » a déclaré M. Coulibaly.
S'exprimant lors de leur présentation interactive, M. Nassirou Ba et Guy Ravainomanana ont mis l'accent sur les avantages potentiels de la régionalisation du riz et les chaînes de valeur des produits d'élevage dans les communautés économiques régionales (CEDEAO, SADC, CEEAC et COMESA), ils ont également fournis des informations sur l'intégration des mesures de politique agricole liées à la promotion et au développement des chaînes de valeur agricoles. Les deux experts ont souligné la nécessité de chercher à améliorer la collaboration et les partenariats entre les secteurs public et privé en ce qui concerne la promotion des chaînes de valeur agricoles régionales et des grappes agro-industrielles.