Le jeu du chat et de la souris ! C'est en ces termes que l'on peut qualifier les relations exécrables qui existent entre Paris et Kigali, depuis l'avènement du génocide rwandais d'avril 1994 qui aura coûté la vie à plus de 800 000 personnes, des Tutsis essentiellement. En effet, depuis que la Justice française a annoncé la réouverture du dossier sur la mort de l'ex-président Juvénal Habyarimana, la tension est montée de plusieurs crans entre les deux capitales.
Cela fait suite à la sortie fracassante du sieur Kayumba Nyamwasa, du nom de cet officier supérieur rwandais en exil, qui disait disposer de « preuves » de l'implication du président Paul Kagamé dans l'attentat du 6 avril 1994. Il n'en fallait pas plus pour hérisser le poil des autorités rwandaises qui ont multiplié les sorties, les unes aussi primesautières et impulsives que les autres. Car, tel un berger qui répond à une bergère, Kigali a aussitôt décidé d'ouvrir une enquête judiciaire sur le rôle d'une vingtaine de personnalités françaises dans le génocide rwandais.
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