Afrique: Le secteur privé est essentiel pour développer l'accès aux soins de santé en Afrique

tribune

Aujourd’hui, l’Afrique se joint aux autres pays du monde pour faire le point sur les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/sida.

En septembre 2016, lors de la 5e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial, la Fondation Ecobank s’est engagée à éradiquer la maladie, lançant la campagne #EndItforGood. L’élan donné par la Conférence de Montréal réaffirme notre volonté de lutter ensemble et d’achever de notre vivant le travail que nous avons commencé pour éradiquer définitivement ces maladies invalidantes.

Oui, des progrès ont été accomplis.

Mais il reste beaucoup à faire pour supprimer cette menace publique majeure d’ici à 2030.

Un million de personnes – beaucoup trop – sont décédées du sida sur le continent l’an dernier. Deux tiers de toutes les personnes séropositives se trouvent en Afrique. Moins de la moitié de ces personnes ne sont pas traitées, soit parce qu’elles n’ont pas accès aux traitements, soit, pire, parce qu’elles ne savent pas qu’elles portent le virus.

Aujourd’hui, la Journée mondiale de lutte contre le sida, nous devons réaffirmer notre engagement pour soutenir la lutte contre l’épidémie.

Comment s’y prendre ? La solution pour sauver des vies est de développer la coopération entre le secteur privé africain et les acteurs clés, notamment les ONG, les gouvernements, les organismes parapublics et les leaders de communautés.

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La Fondation Ecobank s’associe avec le Fonds mondial pour mettre fin au sida (campagne #EndItforGood)

Le partenariat de la Fondation Ecobank avec le Fonds mondial pour  lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme est un exemple de réussite. Les programmes du partenariat ont permis à des millions de personnes de bénéficier de traitements antirétroviraux contre le sida et de médicaments contre la tuberculose, et ont permis de distribuer des millions de moustiquaires pour protéger les familles du paludisme.

Tous ces programmes ont un impact considérable. Afin de poursuivre dans cette voie, la Fondation Ecobank a récemment renouvelé son partenariat avec le Fonds mondial pour une nouvelle période de trois ans. L’objectif du Fonds mondial est de mobiliser et d’investir des ressources pour éradiquer les trois maladies que sont le sida, la tuberculose et le paludisme. La Fondation continuera de travailler avec le Fonds mondial pour créer une plate-forme de plaidoyer pour les organisations et les individus qui veulent accélérer la transformation de l’Afrique.

Ces partenariats complètent les efforts du secteur public dans le domaine des services de santé en Afrique.

Des partenariats comme moteurs du changement

Les partenariats du secteur privé avec les ONG permettent aux acteurs de concevoir des solutions adaptées et acceptables pour les communautés, et qui favorisent l’accès aux soins de santé. La Fondation Ecobank s’est associée à AfricaThriving International (ATI) pour transformer la vie des gens sur le continent. Nous collaborons avec ATI pour soutenir une initiative portant sur un corps de bénévoles du secteur de la santé, Doctors in the Gap. Cette initiative améliore l’accès aux services et aux soins de santé des personnes résidant dans des zones défavorisées. En l’espace de deux semaines, plus de 100 professionnels de la santé ont eu accès à une communauté de 37 000 personnes à Dwarf Island au Ghana pour proposer des soins de santé à plus de 14 500 personnes. Les partenariats donnent l’envergure nécessaire pour transformer l’Afrique.

Appel à se joindre au secteur privé

Le secteur privé a permis de fixer des objectifs plus ambitieux dans les approches utilisées pour relever ces défis. La santé ne fait pas exception. Nous avons la responsabilité vis-à-vis des communautés où nous sommes présents d’être un outil de changement, qui complète et améliore les solutions conçues par les communautés.

Mais nous n’y arriverons pas si nous continuons à disperser les financements. Les traitements du sida ne parviennent toujours pas à tous ceux qui en ont besoin. Nous avons besoin de ressources supplémentaires de toute urgence. Nous devons mobiliser des ressources pour les 15 prochaines années pour nous attaquer aux poches de résistance afin d’éradiquer définitivement le sida. Si nous ne le faisons pas, notre rêve d’y mettre fin d’ici à 2030 ne se réalisera pas.

Nous avons également fait une promesse. Nous avons dit aux jeunes du monde entier que tous nos dirigeants les aideront à être la génération qui aura mis fin au sida. J’exhorte tous les dirigeants d’Afrique à tenir cette promesse.

Mais cette responsabilité doit être partagée. Les jeunes doivent prendre soin de leur santé plus activement. Ils doivent savoir s’ils sont séropositifs ou non. Ne pas le savoir représente un danger pour eux-mêmes et pour les autres car ils peuvent transmettre le virus.

Il existe également des inégalités entre les sexes. Les jeunes femmes et les adolescentes sont plus exposées au virus du sida que les hommes. La Fondation Ecobank s’est engagée à travailler avec d’autres entreprises du secteur privé et fondations en Afrique pour proposer des options d’inclusion financière afin d’améliorer leur statut socio-économique. Les inégalités entre les sexes sont un facteur important de transmission des maladies. Avec davantage de moyens économiques, les femmes seront mieux informées et auront un meilleur accès aux soins de santé.

La transformation de l’Afrique repose sur des sociétés en bonne santé

Les maladies et autres problèmes liés à la santé érodent les gains socio-économiques durement acquis en Afrique. Pour que le continent puisse prospérer et conserver les gains économiques obtenus, il doit surmonter ces obstacles.

Le Ghana a progressé. Le mois dernier, le pays a été déclaré le premier pays d’Afrique subsaharienne à avoir réalisé des progrès considérables pour réduire la prévalence du VIH dans le cadre des Objectifs de développement du millénaire (ODM), qui devaient être atteints fin 2015.

Mais de nombreux pays n’ont pas atteint les objectifs fixés.

La Déclaration d’Abuja de 2001 stipule que les gouvernements africains doivent consacrer au moins 15 % de leur budget annuel à la santé. Seuls quelques pays y sont parvenus ; par exemple, le Nigeria, avec près de 200 millions de personnes, a seulement alloué 5,5 % de son budget à la santé en 2015. C’est beaucoup trop peu pour résoudre le problème.

 Allier les forces des secteurs public et privé

Le secteur privé africain est le moteur de la croissance africaine. Le secteur public peut exploiter cette réalité pour améliorer la vie des Africains et transformer le continent. Le secteur privé africain doit investir dans les communautés afin qu’elles puissent prospérer, tout en continuant à réaliser des bénéfices. En investissant dans les soins de santé, nous pouvons fournir des solutions qui offrent des avantages à la fois financiers et sociaux.

Une main d’œuvre en bonne santé signifie un marché du travail plus productif. C’est aussi simple que cela.

La santé demeure un facteur déterminant de la prospérité et un outil majeur de la transformation du continent. La prévalence du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme nuit à nos perspectives d’avenir. Pour que l’Afrique prospère, nous devons lutter contre le sida et l’éradiquer ensemble définitivement (#EndItforGood).

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