La Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) a financé, au 30 novembre 2016, 1019 projets publics et privés pour un montant global de 4 126,8 milliards de FCFA. La révélation a été faite par le Chef de la Mission résidente de la Banque au Sénégal, M. Yoro Diakité. C’était à l’ouverture du séminaire d’information sur les normes fiduciaires de la Boad. Une occasion également choisie par la banque pour partager le contenu des nouveaux mécanismes qu’elle a mis en place pour renforcer sa gouvernance et ses outils de gestion.
L’institution commune de financement du développement des pays de l’Uemoa s’attèle à remplir les missions que ses pères fondateurs lui ont fixées. La Banque Ouest Africaine de Développement (Boad), puisque c’est d’elle qu’il s’agit, souligne que depuis plus de quatre décennies, son empreinte est visible dans tous ses huit États membres, et dans des domaines aussi divers que le développement agricole et rural, les télécommunications, les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’électricité et l’industrie.
Le Chef de la Mission résidente de l’institution renseigne qu’au 30 novembre 2016, la Banque a ainsi financé 1019 projets publics et privés pour un montant global de 4 126,8 milliards de F CFA. En ce qui concerne spécifiquement le Sénégal à la même date, poursuit M. Yoro Diakité, les financements de la Banque se chiffrent à 681,5 milliards de F CFA pour 160 opérations.
Il a fait ce bilan d’étape à l’ouverture, ce mardi 6 décembre à Dakar, du séminaire de deux jours, d’information sur les normes fiduciaires de la Boad. Selon lui, dans l’exercice de ses activités, la Boad n’a de cesse de s’adapter à un environnement en perpétuel changement en se dotant d’outils nouveaux, afin de garantir l’efficacité de ses interventions.
A en croire M. Diakité, l’organisation de ce séminaire procède de la volonté de la Banque de partager avec les participants, acteurs du domaine et partenaires de premier plan, le contenu des nouveaux mécanismes qu’elle a mis en place pour renforcer sa gouvernance et ses outils de gestion.
Concrètement, a-t-il poursuivi, il s’agit pour l’institution de s’assurer que les ressources financières qu’elle met à disposition des États et du secteur privé de la sous-région ouest-africaine, sont utilisées à bon escient et dans les conditions prévues.
Dans cette veine, la Boad cherche également à garantir la sécurité financière de ses opérations, de sorte à ce que ses fonds ne soient pas utilisés à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Elle s’attèlera aussi à veiller à ce que les projets financés tiennent compte des enjeux actuels de développement durable et de protection de l’environnement dans l’ensemble de notre sous-région.
Dans la même foulée, le contrôleur général de la Boad, M. Sy Traoré informe que pour atteindre ces objectifs suscités, la Banque s’est dotée d’un ensemble de dispositifs, de politiques et de procédures, inspirés des bonnes pratiques et des standards internationaux. Ces dispositifs sont, entre autres, relatifs à la passation des marchés financés dans le cadre de ses opérations dont le nouveau dispositif qui date de 2014. Le dispositif sur la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption a été initié la même année. Concernant la prévention et lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme qui date de 2006. A cela s’ajoute la vérification de la conformité et au règlement des griefs mis en place il y a deux ans de cela.
Pour M. Sy Traoré, c’est pour s’assurer de tout cela et maitriser d’autres risques que la Banque, dans sa dynamique d’amélioration continue, a mis en place ce dispositif et des normes fiduciaires. Il confie que ces normes sont inspirés de standards internationaux, de bonnes pratiques et de tout ce que les institutions de financement comme la Boad font à travers.
