Addis-Abeba — La première Semaine africaine du commerce s'est terminée, ce vendredi à Addis-Abeba avec Joseph Atta-Mensah, Conseiller économique principal de la Commission économique pour l'Afrique, demandant à la CEA et ses partenaires de continuer à autonomiser les États membres africains dans l'art des négociations commerciales alors que le continent s'efforce de réaliser un développement durable pour une croissance économique inclusive et éradiquer la pauvreté.
S'exprimant à la fin de ladite Semaine, une plate-forme multipartite pour l'avancement de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) et du commerce intra-africain, M. Mensah déclare que les États membres devraient également être soutenus dans la formulation de politiques commerciales intelligentes qui mèneront à une croissance et un développement inclusifs.
« Nous restons déterminés à soutenir les États membres africains dans le commerce. Une des raisons pour lesquelles le Centre africain pour la politique commerciale a été créé à la CEA était de soutenir les États membres », dit-il.
« Quand les Américains viennent aux négociations de l'Organisation mondiale du commerce, une seule personne traite un aspect de l'ensemble du commerce, mais quand vous allez dans un pays africain, une seule personne gère tout un accord. Ainsi, restons déterminés et continuons à trouver les ressources pour soutenir les pays africains dans les négociations sur la ZLEC et aussi les négociations à l'OMC ».
Mentionnant la Loi sur la croissance et les opportunités économiques dont 37 pays sont signataires, M. Mensah indique que des forums tels que la Semaine africaine du Commerce permettent aux États membres et aux parties prenantes de discuter des moyens à mettre en place pour que le continent puisse exploiter au maximum l'AGOA et par exemple, des pays Comme le Nigéria qui dépendent du pétrole puissent être soutenus pour diversifier leurs économies.
« C'est ce que veut la transformation structurelle. Par conséquent, nous devons maintenant examiner les recommandations et voir comment nous pouvons travailler en tandem pour nous assurer que nous parvenions ce pour quoi cette réunion est organisé en soutien à l'avancement du programme de développement du continent », dit-il.
« Je suis très optimiste que cela se produira si nous continuons à travailler dans cet esprit et que la CEA est toujours déterminée à faire en sorte que chaque domaine de ses activités promeuve le développement économique et social de ses États membres, favorise l'intégration intrarégionale et renforce la coopération internationale pour le développement de l'Afrique ».
Il dit que toute la semaine était consacrée aux débats sur le commerce et les raisons pour lesquelles il est important pour le continent d'élever son niveau dans ce domaine.
« Pour avoir une croissance durable, il faut qu'il y ait quelques moteurs qui la produise; le commerce devient une part importante de cette croissance », déclare M. Mensah.
« Il s'agit du commerce de l'Afrique avec le reste du monde et au sein du continent. C'est pour cela que nous avons eu des discussions approfondies cette semaine au sujet de la ZLEC sur les facteurs, les politiques, les instruments et autres composantes qui sont nécessaires dans un environnement pour garantir un commerce efficace.
La Zone de libre-échange continentale est une initiative audacieuse visant à rassembler 54 pays africains avec une population totale de plus d'un milliard de personnes et un produit intérieur brut total de plus de 3400 milliards de dollars.
Les dirigeants africains, avec la mise en place de la ZLEC, envisagent créer un marché continental unique pour les biens et services, la libre circulation des hommes et des femmes d'affaires et des investissements et développer le commerce intra-africain, entre autres choses. La ZLEC devrait également améliorer la compétitivité au niveau des industries et des entreprises sur le continent. Ont pris par à la Semaine africaine du commerce, des ministres du gouvernement, des cadres supérieurs dans le domaine du commerce, des dirigeants africains et des cadres du secteur privé, des représentants de la Commission économique régionale, des Agences de développement international, la société civile, des banques de développement et des universités.