Afrique: Tony Elumelu - « L'Afrique doit créer des emplois pour 200 millions de jeunes d'ici 2030 »

Ossène Ouattara
De G. à D.: Makhtar Diop (vice-président Banque mondiale), Pierre Gattaz (président du MEDEF), Tony O. Elumelu (président de Heirs Holdings & UBA) et Issad Rebrab (PDG de Cevital)
6 Décembre 2016

Les 6 et 7 décembre, le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) a organisé le premier rassemblement des Programmes pour la Croissance et la Jeunesse Active (AGYP), dénommé les Forums Afrique-France de la Jeunesse et de l'Entrepreneuriat. Cette initiative a été lancée pour unir les réseaux et les institutions entrepreneuriales entre l'Afrique et la France.

Tony Elumelu, président de Heirs Holdings et de United Bank for Africa (UBA), a salué le MEDEF et le gouvernement français pour son orientation sur le développement de l'entrepreneuriat et a conseillé les chefs d'entreprise français sur la nécessité d'investir dans la jeunesse africaine. « 200 millions de jeunes africains entreront sur le marché du travail d'ici à 2030. Mais les gouvernements ne sont en mesure de créer que le quart des emplois nécessaires. Nous devons encourager, inciter et rendre les jeunes capables de créer des emplois pour eux-mêmes et pour les autres, grâce à des idées novatrices qui répondent aux défis sociétaux d'une manière à la fois écologique et durable », s'est exprimé le milliardaire nigérian.

Mille personnes ont été invitées à cette édition inaugurale des Forums Afrique-France de la Jeunesse et de l'Entrepreneuriat. Parmi les principaux intervenants figuraient l'homme d'affaires algérien Isaad Rebrab, directeur général de Cevital et Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique. Tony Elumelu a mis en lumière le programme d'entrepreneuriat doté d'un budget de 100 millions de dollars de la Fondation portant son nom. Celle-ci a, lors des 2 dernières années, identifié, formé, encadré et financé 2.000 entrepreneurs à travers toute l'Afrique. C'est un exemple du rôle que les chefs d'entreprise peuvent jouer pour stimuler le développement, qui reste l'objectif commun.

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Makhtar Diop a reconnu que le secteur public avait besoin du soutien de l'investissement du secteur privé pour « avoir une situation gagnant-gagnant ». Ce vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique a également souligné la nécessité d'autonomiser les femmes. « Nous devons aider les femmes à avoir plus accès au crédit. C'est là que se trouvent le présent et l'avenir de notre continent en termes d'entrepreneuriat ».

S'exprimant sur le lancement du forum, Pierre Gattaz, Président du MEDEF, a déclaré : « Nous voulons mettre en place des partenariats qui favorisent le développement et apportent de la valeur à toutes les parties prenantes ».

 

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