Kigali — Dans l'Agenda de l'Union Africaine pour 2063, il est affirmé que le monde "Bleu" de l'Afrique devrait être un contributeur majeur à la transformation et la croissance du continent". «L'économie bleue est l'avenir de l'Afrique».
Le « monde bleu » se compose en Afrique non seulement des océans et des mers mais également des lacs, rivières et d'étendues marines riches en ressources naturelles. Trente-huit des 54 pays que compte l'Afrique sont des États côtiers et plus de 90 % des importations et des exportations du continent transitent par la mer.
Plusieurs des corridors commerciaux parmi les plus stratégiques de la planète sont situés en Afrique. Les eaux territoriales sous juridiction africaine totalisent quelque 13 millions de kilomètres carrés. La productivité provenant des secteurs liés directement ou indirectement à l'économie bleue en Afrique est souvent plus élevée que la moyenne de l'ensemble de l'économie.
Une réunion régionale pour la promotion et le développement de l'économie bleue dans l'océan indien, a été organisée du 12 au 13 décembre par la Commission de l'Océan Indien (COI) à Saint Denis, à l'île de la Réunion. La réunion a recommandé la diffusion du guide pratique de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) sur l'économie bleue comme outil méthodologique pour des interventions nationales en fonction des besoins des Etats membres ainsi que pour l'élaboration du plan d'action régional de la COI.
Ce guide écrit en effet une méthodologie étape par étape afin d'aider les pays et organisations africains à intégrer les principes de l'économie bleue dans leurs politiques, plans et stratégies. Il a été publié en avril 2016 suite 'a des consultations régionales débutées par le bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique de l'Est en mars 2015 à Madagascar.
Tous les Etats membres de la COI, à savoir, les Comores, Madagascar, Maurice, la Réunion (France) et les Seychelles ont participé à la réunion de Saint Denis. Différents secteurs socio-économiques et environnementaux ainsi que des départements ministériels et administratifs étaient aussi représentés.
Les participants ont abordé différents axes de l'économie bleue notamment l' exploitation durable de l'immense réservoir d'énergies renouvelables que renferment les océans et autres ressources marines , la préservation de la biodiversité marine, le tourisme durable et développement portuaire ainsi que la gestion appropriée du transport et du commerce maritime.