Les Gambiens et avec eux, les habitants de l'Afrique de l'Ouest, retiennent leur souffle en ce début d'année 2017. Car, ce mois de janvier est capital pour la démocratie en Gambie et par ricochet, pour la paix et la sécurité en Afrique de l'Ouest.
Comme on le sait déjà, le président Yahya Jammeh, après avoir reconnu sa défaite, s'est ravisé et conteste désormais les résultats de la présidentielle. Pour ce faire, son parti a introduit en Justice un recours en annulation des résultats qui donnaient l'opposant Adama Barrow vainqueur du scrutin. On sait également que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ne l'entend pas de cette oreille et somme Jammeh de débarrasser le plancher. Elle a dit être déterminée à faire respecter le verdict des urnes par tous les moyens, y compris par l'usage de la force. Bien entendu, une intervention militaire, pour autant qu'elle puisse permettre de déloger le maître de Banjul, n'est pas sans danger pour la paix et la sécurité dans la région. Surtout si le président gambien est vraiment soutenu par ses troupes.
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