La crise politique ayant suivi la présidentiel gambienne du 1er décembre 2016, a connu un dénouement heureux. L'ancien président a cédé le fauteuil présidentiel, sans effusion de sang, grâce à une médiation dite de la dernière chance. En plus des politiques, de la société civile, et la communauté internationale, cette crise post-électorale a été largement suivie par la presse nationale, africaine et internationale. Cependant, entre engouement, forte implication, prise de position, jugements de valeur, manipulation et même désinformation, des médias y ont laissé... des plumes, avec des journalistes qui se sont parfois laissé emporter par une quête effrénée du sensationnel. Bref, non seulement le traitement médiatique de la crise était déséquilibré, tous les journalistes ayant «balancé dans la même direction», mais aussi et surtout la couverture a été «peu hasardeuse au début» avant de «devenir normal au dernier moment», constatent des spécialistes, pour le déplorer.
La crise gambienne née du refus de l'ancien président (gambien) Yahya Jammeh de céder le pouvoir au vainqueur de la présidentielle du 1er décembre, Adama Barrow, a retenu l'attention de toute la presse, sénégalaise, africaine et internationale. Chaque organe y est allé de son propre traitement. L'ampleur de la situation et l'obstination de Yahya Jammeh aidant (il a accepté sa défaite avant de rejeter, une semaine après, les résultats, réclamant la tenue d'une nouvelle élection), des journalistes s'y sont fortement impliqués.
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