La BAD finance le renforcement du réseau routier, vecteur de cohésion territoriale

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1 Février 2017
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African Development Bank (Abidjan)

Le mercredi 1er février 2017, le Groupe de la Banque africaine de Développement (BAD) a accordé un don de 18,63 millions de dollars EU, dont 5,51 millions de dollars EU sur les ressources du Fonds d'Appui aux pays en Transition (FAT) et de 13,12 millions de dollars EU sur les Fonds FAD, à la République du Burundi, destinés à financer le pavement de la RN18, un important axe routier reliant la capitale, Bujumbura, aux régions Centres et Est du pays.

Dans cet Etat fragile, faciliter la circulation entre les régions du pays et favoriser l'essor économique des zones les plus isolées est une priorité afin d'assurer la cohésion sociale, lutter contre la pauvreté et prévenir de nouvelles crises. Ce projet routier doit y contribuer.

D'une longueur de 24km, le tronçon financé par la Banque relie la localité de Kibumbu à Gitega, la deuxième ville du pays, et complète les travaux d'aménagement et le bitumage de de la RN18 : Nyakararo-Mwaro-Gitega, engagée en 2014, à travers un premier financement. Le temps et le coût du parcours entre les deux localités devraient diminuer de près de 50% à l'achèvement du projet, prévu pour 2020. La fréquentation de la route devrait plus que doubler, générant un regain d'activité dans les zones traversées. La route offrira aussi de nouveaux débouchés au secteur agricole, dont vit l'essentiel des 350.000 habitants de la région.

« Dans la zone du projet les routes sont difficilement praticables sur une grande partie de l'année, ce qui freine l'approvisionnement des zones de production agricole en intrants divers, et l'évacuation à temps de la production vers les centres de commercialisation. Le bitumage de la RN18 va remédier à cette situation » a mis en avant John Ndikumwami, ingénieur des transports au sein de la BAD, en charge de la coordination du projet de transport au Burundi.

Le renforcement du maillage routier accélèrera aussi la diversification économique du pays, la promotion de l'emploi et du secteur privé. Les retombées attendues du présent projet sont amplifiées du fait que la RN18 permet la liaison économique entre Bujumbura et les régions du centre et de l'est du pays, et qu'elle constitue aussi le lien entre Gitega et la zone côtière du Lac. De plus, la réalisation de la seconde phase du projet d'aménagement de la route Nyakararo-Gitega permettra de désengorger la RN1-Bujumbura-Kayanza, qui supporte un grand nombre de trafic national et international, et permettra de réduire le coût de transport, qui représente actuellement 40 % du prix à l'import-export.

« Le désenclavement des zones rurales constitue l'un des piliers de la Stratégie de la Banque (2014-2019) visant à renforcer la résilience en Afrique. L'accès équitable aux infrastructures de base et aux opportunités économiques est généralement l'une des clefs dans la prévention des conflits et la réduction de la fragilité des Etats » a fait valoir Amadou Oumarou, directeur du Département Infrastructure, Villes et Développement Urbain.

Afin de bonifier les impacts socio-économiques et soutenir le développement de la zone, le projet prévoit également la réhabilitation de 15 km de pistes rurales, l'extension d'une école, la construction d'un marché et la réhabilitation d'une importante conduite d'eau potable alimentant plusieurs écoles et centres de santé.

La BAD est particulièrement présente au Burundi, où elle finance actuellement une quinzaine de projet. Dans le secteur des transports, les projets en cours représentent plus de 230 millions de dollars EU.

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