La grogne des populations anglophones a donné lieu à diverses interprétations. Nous vous proposons une revue des détails qui ont pu faire déborder le vase de l'exaspération.
Le réflexe est facile de disqualifier les revendications des activistes anglophones du Cameroun, surtout lorsqu'elles peuvent paraître excessives à la limite d'une sorte d'intégrisme qui fait les affaires d'un régime qui a étalé depuis 34 ans qu'il préférait la politique de l'autruche et des faux-fuyants face à un problème qui reste pourtant fondamental. Passé les crises d'apoplexie des intégristes du Sud-ouest ou du Nord-Ouest qui appellent carrément ou ouvertement à la sécession, sas s'attarder sur les ultimatums de Chairman du SDF qui demande, dans un style qui lui est particulier : « Je veux que Monsieur Biya m'entende bien, depuis 1992, la paix dans ce pays a été et est toujours entre mes mains. S'il pense qu'il n'en a pas assez tué comme cela, qu'il continue. Un jour, j'en aurai ma claque... Nous ne pouvons pas développer le Cameroun dans une ambiance de guerre... »
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