Certains politiciens, qu'ils soient de l'opposition ou du pouvoir, ont tendance à se croire investis d'une mission infinie et intemporelle. Ils s'accrochent à la tête de leurs organisations politiques et verrouillent toutes les possibilités de changement. Arguant qu'ils n'ont pas trouvé des jeunes bien préparés à leur succéder. Certains poussent la démence plus loin en modifiant leur constitution. D'autres insultent l'intelligence de leur peuple en présentant leurs progénitures comme étant les seules capables d'assurer la relève.

Sur le plan économique, certains des opérateurs  s'arc-boutent à leurs acquis et refusent de s'ouvrir à la nouvelle génération. Pire, ils s'érigent en groupe et tentent de tuer en la nouvelle génération toute envie et tout courage d'entreprendre et de prospérer dans les affaires. S'ils décident de s'ouvrir,  c'est uniquement à leurs petits-fils.

Des personnes connues pour être des grands militants et défenseurs des droits humains se créent des organisations sociales taillées sur mesure pour assouvir des ambitions personnelles et familiales.

Les artistes, en général, et les musiciens, en particulier, auraient pu et dû mettre en place des structures  permettant de réveiller le génie artistique qui sommeille en la nouvelle génération.

Les défis qui attendent les africains sur le plan politique, économique, social et culturel sont nombreux et ne sauraient être relevés par notre seule génération. Il nous faut, impérativement, inscrire nos actions dans la durée et préparer la nouvelle génération à assurer la relève et à relever les défis internes et externes auxquels fait face notre continent.  Pour réussir une telle tâche, le premier acte consiste à être conscient de notre rôle de transmetteurs à la nouvelle génération, du devoir de combattre pour une vie meilleure.

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