Dakar, Sénégal — Un dialogue de deux jours portant sur les avantages de l'investissement dans la jeunesse africaine débute ce samedi, à Dakar, au Sénégal, dans le cadre des activités de la deuxième édition de la Semaine du développement africaine.
La voix de la jeunesse a été représentée par Francine Furaha Muyumba, Présidente de l'Union panafricaine de la jeunesse, qui déplore le taux de chômage des jeunes sur le continent.
« Le chômage des jeunes en Afrique est inquiétant. Les jeunes constituent 60% des chômeurs africains, selon la Banque mondiale. Les jeunes femmes africaines sont moins bien placées sur le marché du travail car il est plus facile pour les hommes d'obtenir un emploi que les femmes, même si elles ont des compétences et une expérience équivalentes ».
Mme Muyumba souligne également le manque d'accès au crédit, les compétences insuffisantes et le manque d'expérience sur la façon de trouver un emploi ou monter une entreprise comme quelques-uns des principaux problèmes auxquels sont confrontés les jeunes africains, mais déclare que les jeunes sont prêts à collaborer avec les partenaires au développement .
« La Division de la jeunesse de la Commission de l'Union africaine et l'Union panafricaine de la jeunesse restent prêtes, ouvertes et engagées dans des accords mutuellement bénéfiques qui déclencheront le changement transformateur dont nous avons tous besoin et méritons tous ».
Les discussions se déroulent dans le cadre de la 18ème session du Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR-Afrique), sous l'égide du « Appui du système des Nations Unies pour exploiter le dividende démographique à travers des investissements dans la jeunesse ».
Pour sa part, Abdolaye Mar Dieye, Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique, félicite l'Union africaine pour certaines de ses initiatives axées sur les jeunes.
« Il faut féliciter L'UA qui a adopté la Charte africaine de la jeunesse en 2006 et fait de la période 2009-2018, la « Décennie de la jeunesse africaine » et de leur consacrer cette année lors du sommet la question cruciale de la mobilisation du dividende démographique à travers des investissements dans la jeunesse ».
M. Dieye décrit le chômage des jeunes en Afrique comme un « déni des droits de l'homme, une mauvaise économie, un danger pour l'avenir de l'Afrique et une menace pour notre existence actuelle ».
Le Secrétaire général adjoint propose également 10 points d'action qui « pourraient servir de plate-forme pour guider l'appui cohérent de l'ONU à la feuille de route de l'UA ». Les points d'action portent notamment sur la nécessité de créer des banques d'investissement pour les jeunes, et encourqger les gouvernements à inciter les secteurs privés à promouvoir l'emploi des jeunes.
La dix-huitième session du MRC-Afrique examinera la mise en œuvre du cadre renouvelé du Partenariat Nations Unies-Union africaine sur le Programme d'intégration et de développement de l'Afrique (PAIDA). La session examinera également le programme de travail du MCR-Afrique pour les années 2017 et 2018, en veillant à ce que les nouvelles grappes soient correctement alignées pour appuyer la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et de l'Agenda 2030 pour le développement durable.
Les participants compris De hauts fonctionnaires des institutions des Nations Unies, de la Banque mondiale, du FMI, de la CUA, de la BAD, de l'Agence de planification et de coordination du NEPAD, du Secrétariat du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs, des CER et d'autres partenaires au développement participaient à l'évènement.