Praia (Cap — Chaque deuxième semaine d'avril, le centre historique de Praia, petite capitale de l'archipel africain du Cap-Vert, accueille des musiciens de tous styles, rêvant de tubes et de gloire sur les traces de l'enfant du pays devenue star mondiale, Cesaria Evora.
Cette année encore, Atlantic Music Expo (AME) et le Kriol Jazz Festival, ont attiré - du 10 au 15 avril - des artistes venus d'aussi loin que le Brésil ou Haïti, désireux de montrer leur talent aux producteurs internationaux réunis au large du Sénégal dans cette ancienne colonie portugaise que sa richesse musicale a fait connaître. Plus de 500 professionnels de la musique - artistes, producteurs, tourneurs, directeurs de festivals et de salles de spectacles... - ont convergé cette année vers le marché professionnel, les tables rondes, les conférences et les concerts proposés par l'AME. "On espère rencontrer beaucoup de tourneurs, parce que les tourneurs c'est eux qui vont nous permettre de montrer notre musique un peu partout dans le monde", explique la chanteuse gabonaise installée à Bamako Pamela Badjogo, programmée à l'AME et qui s'est déjà produite à travers l'Afrique et à Paris. "Au cours de cette 5e édition de l'AME, des producteurs étrangers ont montré beaucoup d'intérêt envers les artistes capverdiens comme Lucibela et Os Tubarões" ou envers la Sud-Africaine Tribute Birdie, s'est félicité José Da Silva, directeur exécutif de l'AME. L'ombre de Cesaria Evora, décédée en décembre 2011, qui fit connaître au monde ce petit archipel de 500.000 habitants dont elle est la fille la plus célèbre, plane sur l'évènement: les producteurs cherchent une nouvelle "Diva aux pieds nus", des artistes se rêvent un destin semblable.
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