L’innovation doit être au cœur des préoccupations au niveau des écoles, des entreprises et des universités pour la création de modèles de développement pour l’Afrique. Tel est la conviction des chercheurs d’universités africaines, de praticiens du management, entre autres acteurs du secteur privé qui ont pris part à la « Journée école » des Serge DAYS 2017 qui s’est tenue le 27 avril à Dakar.
« Management de l’innovation et Innovation managériale en Afrique ». C’était le thème autour duquel la réflexion a été convoquée lors de la « journée école » de la 5ème édition des SERGe DAYS ou rencontre internationale sur la recherche en Sciences de Gestion en Afrique, tenue le jeudi 27 avril au Centre africain d’études Supérieure en gestion (Cesag), basé à Dakar.
Un choix qui, selon le Pr Boubacar Baidari, Directeur Général du Cesag s’explique par un constat unanime lié au fait que les entreprises qui innovent sont celles qui se développent. « L’innovation marque une certaine avance sur les autres et vous permet de créer de la valeur qui vous donne le temps de capitaliser avant que les autres n’arrivent sur le marché », a précisé M. Baidari.
Une démarche qui, à son avis, est aussi valable pour les pays, les entreprises que les individus. « C’est pour cela que nous avons mis l’innovation au cœur du colloque de cette année».
Universitaires, praticiens du management et autres participants plaident ainsi pour l’utilisation de l’innovation comme levier sur lequel l’Afrique peut s’appuyer pour résorber le gap qui le sépare du reste du monde.
D’où la pertinence de ce colloque que le laboratoire Saint-Louis Etudes et Recherches en Gestion (SERGe) de l’Université Gaston Berger a organisé, en partenariat avec le Centre de recherche entreprise et développement (Cred) de l’Ecole Polytechnique de Dakar, le laboratoire Finance Organisation Contrôle et stratégie (Focs) de l’Université Cheikh Anta Diop et le Cesag.
La présidente du comité scientifique des SERGe DAYS, Mme Fatou Diop Sall a rappelé que l’innovation est au cœur de la recherche qui développe des connaissances et pratiques nouvelles. Face aux enjeux de l’heure, Mme Tall considère qu’il faut que cette innovation soit au service de la communauté. « Il faut que les entreprises s’en emparent pour qu’elles puissent offrir des pratiques ou outils qui peuvent servir à la communauté. D’où le choix de ce thème et pour dire qu’au niveau des écoles, des entreprises ou des universités, l’innovation doit être au cœur des préoccupations ».
Une idée appuyée par le Dr Baidari qui met un doigt sur la nécessité d’innover dans le domaine du management. A son avis, il s’agit de se doter d’outils de management pour que la connaissance puisse se développer. Ce qui, à l’en croire, amène le Cesag à innover sur le plan pédagogique et des programmes en essayant de faire en sorte que les besoins des pays puissent se transformer en formation.
Le service de communication de cette école de commerce, dans un communiqué, rappelle que le Cesag a créé une Direction de la recherche et de la consultance (Drc) pour faire du Centre un pôle de développement de la recherche appliquée et fondamentale aux services des entreprises et organisations africaines. Le centre dispose de 20 enseignants-chercheurs permanents, d’un programme de formation doctorale (Edba). Il organise régulièrement des ateliers doctoraux, et des séminaires de recherche (cycle de conférence). L’école s’est dotée d’un cahier de recherche en partenariat avec l’Ecole supérieur polytechnique (Esp).
Le président du comité d’organisation des SERGe DAYS 2017, Dr Samba Dème, pour sa part, a rappelé que ces journées de recherche, qui réunissent les praticiens du management, les chercheurs d’université africaines et d’ailleurs, ont pour but de susciter des échanges fructueux entre les chercheurs avec comme objectifs principal, de mettre à disposition des entreprises, des outils de management utiles. C’est dans ce cadre qu’une « journée-école » est prévue à chaque édition.
L’édition 2017 s’est ainsi interrogée sur les liens entre l’innovation et le management des entreprises. Les échanges de cette manifestation scientifiques se sont poursuivies à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) les 29 et 30 avril. Elles visaient à permettre aux doctorants de bénéficier d’orientation et de conseils pour leur recherche.