Dépossédés de leurs exploitations, 152 planteurs de la localité de Kouoptamo sont actuellement réfugiés dans la ville de Bafoussam et ses environs. Des maisons brûlées tandis que les propriétés sont revendues depuis quelques temps à de nouveaux acquéreurs par certains autochtones. Dans le même temps, le poison de la xénophobie se répand dans la région de l'Ouest.
Des hommes vêtus en treillis militaire, machettes, couteaux, flèches, sagaies et gourdins à la main. Des récoltes prises de force par les assaillants. Des semis détruis et des parcelles pulvérisées à l'herbicide ou piétinées. Des planteurs sommés de retourner «chez-eux». Des maisons incendiées et leurs habitants au pas de course pour éviter le pire. Des femmes violées du fait de leur appartenance à une tribu différente de celle des «autochtones».
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