Addis-Abeba (Éthiopie) — Le Centre africain pour la statistique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a lancé l'édition 2016 du rapport sur la Révolution des données en Afrique, un rapport biennal qui souligne l'évolution des écosystèmes nationaux de données nationales.
L'édition 2016 est le rapport inaugural sur la Révolution des données en Afrique (Africa Data Revolution Report - ADRR) et est parrainé par la CEA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Open Data for Development et le World Wide Web Foundation.
Le premier ADRR se concentre sur la cartographie de l'écosystème des données en Afrique et fait trait à la production, la distribution et l'utilisation des données par les acteurs publics, privés et de la société civile, en relation avec les 17 Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Il s'appuie sur des études de cas détaillées d'écosystèmes nationaux de données dans 10 pays africains : la Côte d'Ivoire, l'Éthiopie, le Kenya, Madagascar, le Nigéria, le Rwanda, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Swaziland et la Tanzanie.
« Nous sommes très ravis du rapport car l'exploitation de la révolution continue des données en Afrique est cruciale pour accélérer le développement durable sur notre continent, entre autres choses », déclare Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique.
« Il est impératif que l'Afrique augmente les capacités des écosystèmes de données nationaux assez tôt dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, voilà la raison pour laquelle la CEA et ses partenaires ont produit ce rapport et continueront de le faire ».
Le rapport identifie et décrit les acteurs clés, les communautés et les systèmes, leurs capacités, leurs interactions et leurs « règles du jeu », l'environnement favorable et les lois, les règlements et les principes qui régissent la production, la diffusion et l'utilisation des données en Afrique.
La preuve empirique renforce l'idée que les données permettent aux citoyens de prendre des décisions plus efficaces dans leur vie quotidienne, aux entrepreneurs de créer de nouvelles opportunités commerciales et aux institutions de rendre le processus gouvernemental plus efficace, réactif, inclusif et transparent, faisant ainsi des données un moteur du développement, allant au-delà d'être simplement qu'un outil de suivi et d'évaluation.
L'ADRR 2016 examine sept communautés de données clés en termes de développement historique, d'interaction avec d'autres communautés de données, de forces et de limites et présente des innovations en matière de données en Afrique.
« Cela aidera les lecteurs à mieux comprendre l'évolution du paysage des données en Afrique et le rôle de plus en plus important de diverses communautés de données et des nouvelles technologies », déclare M. Chinganya.
L'ADRR évalue les exigences d'infrastructures et la nature et les impacts des protocoles en vigueur régissant la production de données sur le continent, la liberté, l'analyse, la vie privée et l'éthique en Afrique de celles-ci, en mettant l'accent sur les systèmes ouverts de données, les grandes données et les innovations.
Sur la base de l'analyse des écosystèmes de données en Afrique, l'ADRR identifie les défis de la révolution des données dans les cadres ou les principes juridiques, législatifs et politiques ; les investissements financiers ; la technologie et les infrastructures et les domaines de gouvernance des données.
Les pays africains font des efforts considérables pour renforcer la qualité, l'accessibilité et la rapidité de la production et de l'utilisation de données en revitalisant les systèmes statistiques nationaux, les politiques et les plateformes de données ouvertes, en renforçant la production et l'utilisation de données génériques non gouvernementales, en particulier les données générées par les citoyens et le secteur privé.
Pour accéder au rapport, cliquez sur ce lien : http://www.uneca.org/sites/default/files/uploaded-documents/ACS/africa-data-revolution-report-2016.pdf