À Tunis, une manifestation a eu lieu samedi 13 mai pour protester contre le projet de loi de réconciliation. Cette initiative du président de la République vise à amnistier les personnes accusées de corruption, fonctionnaires ou hommes d'affaires de l'ancien régime, en échange de pénalités. Cette proposition est discutée en commission parlementaire, mais pour le collectif Manich Msameh (« Je ne pardonne pas » en dialecte tunisien), qui a organisé la manifestation, et les dizaines d'associations présentes à la manifestation, il s'agit ni plus ni moins de blanchiment de la corruption.
« Ça [la loi] ne passera pas », « Je ne pardonne pas ». Ils étaient plusieurs milliers sur l'avenue Habib-Bourguiba à demander le retrait du projet de loi, samedi 13 mai. : « Je suis pour la justice et tous ceux qui ont fait du mal doivent être punis. Pas question qu'on pardonne. On refuse d'être piétinés », assure Rim Karoui, 35 ans, un professeur de mathématiques.
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