Addis-Abeba — Des représentants de la Commission économique pour l'Afrique (ECA) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) se sont réunis le 10 mai 2010, à Addis-Abeba et ont convenu d'une feuille de route pour la mise en œuvre de l'accord de partenariat signé entre les deux entités en janvier 2017.
Au cours de la réunion, qui s'est tenue sous le thème « Réaliser la transformation agricole en Afrique », les participants ont identifié et approuvé quatre domaines clés du programme, notamment renforcer l'entreprenariat rural et l'emploi des jeunes et des femmes ; faire face à la dégradation et à la pénurie des ressources naturelles, aux conflits et aux migrations ; mettre fin à la faim, à la nutrition et à la pauvreté en Afrique et trouver des mesures efficaces au changement climatique.
Dans son allocution d'ouverture, Collen Kelapile, le Directeur de cabinet de la CEA, fait remarquer que la réunion de planification est un effort opportun pour jeter les bases solides en vue de parvenir à l'accord de partenariat, qui envisage de réaliser la vision partagée d'une Afrique sans faim et prospère.
M. Kelapile ajoute que « le partenariat contribuera à la mise en œuvre réussie des Objectifs de développement durable (ODD) et mettra particulièrement l'accent sur les objectifs 2 et 11 qui consistent à mettre fin à la faim, à la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition, à promouvoir une agriculture viable ainsi qu'à améliorer la résilience, les systèmes alimentaires et l'urbanisation ».
Patrick Kormawa, Coordinateur sous-régional de la FAO pour l'Afrique de l'Est et Représentant à l'UA et à la CEA, déclare qu'il est nécessaire que les deux institutions prennent des mesures pratiques et urgentes pour relever les défis auxquels fait face le secteur de l'alimentation et de l'agriculture en Afrique.
« En tant que centres d'excellence, la CEA et la FAO doivent prendre des mesures pragmatiques pour réaliser les aspirations de l'UA en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire telles que le préconisent l'Agenda 2063 et son instrument, la Déclaration de Malabo ».
Pour sa part, le chef de la section chargée de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, des terres et de l'eau de la CEA, Adama Ekberg Coulibaly, a indiqué que l'Afrique doit connaître sa transformation démographique et être prête à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de sa gens.
Faisant allusion à l'accord de partenariat CEA-FAO, M. Coulibaly déclare : « Au milieu du changement climatique et des incertitudes mondiales croissantes, les deux organisations doivent travailler ensemble pour faire face au défi du continent d'alimenter sa population en pleine croissance ».
Les quatre domaines de programme identifiés serviront d'outil pour permettre aux groupes de travail techniques de définir des activités dans des domaines d'intervention stratégiques choisis, comme convenu dans l'accord de partenariat - notamment, la gestion des terres, de l'eau et des risques, l'agro-industrie, le commerce régional, le soutien aux politiques, les statistiques, la gouvernance et la coordination régionale.
La réunion de planification a réuni plus de 20 experts et décideurs de la CEA et du Bureau mondial, régional et sous-régional de la FAO pour l'Afrique de l'Est. L'accord de partenariat a été signé par le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Abdalla Hamdok et Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe / Coordonnatrice des ressources naturelles de la FAO, en janvier 2017.