De l'affaire Hassen Zargouni, le grand boss de Sigma conseil, qui a semé la panique dans le paysage audiovisuel dès la deuxième journée du mois en faisant trôner Al Hiwar Ettounsi à la tête de l'audience (donc la chaîne la plus prisée par les annonceurs) au limogeage de Elyès Gharbi de la direction de la TV nationale, en passant par la violence servie à gogo aux téléspectateurs par les feuilletons qu'on nous annonçait comme étant les merveilles du siècle, caméras cachées qui peuvent envoyer les malheureux participants aux hôpitaux, les sommes d'argent considérables que Sami El Fehri fait miroiter quotidiennement aussi bien aux participants à son émission «Dlilek Mlak» qu'à ceux qui passent leurs journées à envoyer des SMS à raison de 1 dinar 980 millimes le message dans l'espoir de gagner le gros lot, l'image dégradante et humiliante répercutée de la femme tunisienne par ce qu'on a appelé injustement la fiction ramadanesque, la banalisation ou le blanchiment (pour utiliser les termes à la vogue) de la corruption et du vol au point que nos jeunes prennent désormais «Ouled Moufida» pour l'exemple à suivre, etc.
On aura tout vu, tout digéré et, plus grave, tout accepté, sous le faux prétexte de la liberté d'expression et de l'art dans un pays plongé dans une transition plurielle autorisant toutes les dérives possibles et toutes les atteintes imaginables au bon goût, à la morale et aussi à la mémoire collective (quand des animateurs venus de nulle part qui s'autorisent de nous réapprendre l'histoire du mouvement national dans des émissions de variétés).
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