De la prochaine législature, les femmes de la Casamance veulent des députés qui vont proposer des projets de loi pour la résolution de la crise qui a secoué 35 ans durant leur région. Elles l'ont fait savoir lors du passage de la caravane de la Plateforme de Veille des femmes pour la Paix et la Sécurité, le samedi 15 juillet à Ziguinchor.
Les femmes de la Casamance veulent une Assemblée Nationale révolutionnaire qui va plaider pour la cause de leur région. A cet effet, elles veulent des députés qui s'investissent pleinement pour l'instauration d'une paix durable.
Elles l'ont fait savoir à travers une déclaration d'engagement pour des élections législatives apaisées, rendue publique au terme du forum régional tenu le samedi 15 juillet à Ziguinchor.
Considérant l'accalmie au bout de 35 ans de conflit, et considérant le rôle crucial joué par les femmes pour cette accalmie, elles demandent aux candidats(e) député à proposer les démarches pour la fin des violences.
Cet appel vise une Résolution définitive du conflit de Casamance pour le désarmement, la réintégration des combattants du MFDC, la Reconstruction de la Région Naturelle, le désenclavement. Il fait également office de plaidoyer pour l'autonomisation des Femmes.
Au vue des élections législatives du 30 juillet prochain, les femmes de la Casamance s'engagent à être porteuses de paix, à ne pas utiliser des invectives, mais aussi à ne pas tenir de propos basés sur la religion et l'ethnie.
Un point qui fait allusion à la culture de violence qui se développe de plus en plus dans le pays.
C'est ainsi que les femmes de la Casamance recommandent à la Plateforme de veille de pérenniser ses actions au-delà des élections en tirant les leçons et en partageant les bonnes pratiques.
Elles appellent la société civile à encore plus appuyer, former les candidats, candidates pour appliquer le slogan, une politique autrement.
Elles recommandent à la Plateforme de poursuivre son projet à faire porter le plaidoyer pour la paix en Casamance pour les députés de la région, de la diaspora du Sénégal tout entier.
Un discours pleinement appuyé par l'Evêché de Ziguinchor qui a reçu la délégation de la plateforme.
Selon Monsieur Gérard Tendeng, l'Abbé Général, la plateforme va dans le sens des actions de l'Eglise qui prêche la paix au début et à la fin de tout processus.
Avant de rappeler la participation de l'église sénégalaise dans des opérations de veille lors des dernières élections tenues dans le pays.
Même son de cloche pour Samba Ndiaye, l'imam ratib de Ziguinchor qui appelle à redorer le blason de la manière de faire de la politique en mettant les femmes au cœur du dispositif.
Tambacounda, Kolda…dans la danse
Les femmes de Tambacounda, Kolda, Bakel, Goudiri, Koumpentoun ont abondé dans le même sens.
En forum régional, tenu ce dimanche 16 juillet 2017 à la Mairie de Tambacounda, les femmes de cette région se sont engagées à militer pour des élections apaisées.
Elles vont mener le travail de suivi à travers le monitoring dans le cadre des activités de la salle de veille que la plateforme va mettre en place à la veille des législatives.
Cet instrument sera animé par 70 femmes formées en technique de veille et qui sera disposées à travers le pays pour jouer le rôle de veille et suivre tout le processus électoral.
Comme leurs sœurs de la Casamance, les femmes de la région orientale demandent à la plateforme de veille de poursuivre leurs actions au-delà des périodes électorales pour asseoir un climat apaisé en permanence.
Elles ont profité du passage de la plateforme à Tambacounda pour faire part de leur besoin en formation et en accès au financement.
Elles soulignent la nécessité de sensibiliser et conscientiser les jeunes sur le danger que représente la violence. Sur ce point, elles attirent l'attention des autorités sur l'obligation de réduire la pauvreté pour offrir aux jeunes des opportunités d'emploi.
Les femmes de Tambacounda ont fait part de leur souci par rapport aux dégâts subits en période hivernale.
Entre autres problèmes qui, aux yeux de Mme Coumba Fall Venne oblige la plateforme à envisager revenir vers les femmes des régions visitées pour développer des programmes de développement.