La Commission économique pour l'Afrique a présenté ses résultats clés lors de sa réunion annuelle avec son groupe de partenaires au développement le 7 juillet, en mettant l'accent sur son soutien continu aux États membres pour ce qui est de la période de 2016 et de son intérêt pour 2017.
Une approche cohérente et intégrée pour des recommandations politiques factuelles en tenant compte des implications de la dimension genre dans l'analyse et des recommandations et prêter attention au renforcement des capacités des bénéficiaires sont d'une importance capitale. Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, M. Abdalla Hamdok, dirigeait la réunion avec les partenaires.
Les participants ont appris que la CEA a continué de mettre l'accent sur la question de l'amélioration de la complémentarité et de l'impact sur le développement en vue de mieux répondre aux besoins changeants de ses États membres dans le contexte des opportunités et des défis nouveaux et émergents. La stratégie de partenariat qui informe cette démarche s'inspire du principe que les défis de l'Afrique en matière de développement et de son programme de transformation sont si énormes qu'aucune institution ou organisation, quelle que soit sa capacité de ressources, est capable de les résoudre à elle seule.
Les participants notent par conséquent que cette approche de partenariats crée des alliances collaboratives stratégiques et axées sur des résultats. Les partenariats vont au-delà de la mobilisation des ressources financières, soulignent les participants et insistent sur le fait qu'il s'agit de « partager des idées et des connaissances, développer des synergies, s'appuyer sur des avantages comparatifs et éviter les chevauchements d'activités ».
Ils font remarquer que l'expertise de la Commission est considérablement réclamée par les États membres pour garantir la cohérence des politiques dans la mise en œuvre de ces cadres de développement et pour les intégrer efficacement dans les plans nationaux de développement. À titre d'exemple, la CEA a mené une formation pour un total de 594 fonctionnaires de 48 pays africains. À la suite de la formation, au moins 17 États membres africains ont adopté de nouvelles approches ou de meilleures approches en matière de formulation et de gestion de politiques économiques conformément aux lignes directrices et aux recommandations. De plus, de nombreux ministères du secteur public ont adopté à la fois des approches de planification du développement appropriées et de nouvelles politiques et outils connexes recommandés par la CEA.
Selon les participants, les attentes des États membres continuent de croître avec les cadres de développement continentaux et mondiaux tels que l'Agenda 2063, l'Agenda 2030 pour le développement durable, l'Agenda d'action d'Addis-Abeba (AAAA) et l'Accord de Paris sur le changement climatique et cela représente des opportunités clés de faire progresser les priorités de développement transformateur de la région.
Parmi d'autres exemples, on peut citer le travail de la Commission sur l'économie verte et l'économie bleue qui ont ouvert de nouvelles opportunités en vue de faire avancer la croissance inclusive et créatrice d'emplois tout en assurant une attention adéquate et équilibrée aux trois dimensions du développement durable.
Selon la présentation faite lors de la réunion, ces économies offrent une source d'opportunités nouvelles pour la Commission de promouvoir la transformation structurelle sur le continent grâce à de meilleures connaissances, l'innovation, des synergies et une optimisation des principaux secteurs, pour inclure l'agriculture, la pêche, l'aquaculture, le tourisme, les transports, les ports, les mines côtières et l'énergie.
Les séminaires de développement et les séances de dialogue sur les politiques ont attiré 550 participants, y compris des fonctionnaires, des décideurs, des experts, des universitaires et des représentants du secteur privé et de la société civile de tout le continent et au-delà. Les participants soulignent que ces évènements ont été l'occasion de réfléchir à la façon d'élaborer de meilleures politiques de développement. Ils se sont également concentrés sur les défis et les opportunités liées au programme de transformation structurelle, telles que l'État développemental, l'industrialisation, le commerce intra-africain, le développement du secteur privé, la politique foncière et la gouvernance, la gestion des ressources naturelles, la politique budgétaire du secteur minier, les négociations économiques internationales, la gouvernance d'entreprise et la migration pour le développement.
Plus important encore, les évènements ont permis d'influencer la politique dans les domaines du minier, de l'industrie, de l'intégration régionale et du commerce, de l'agriculture, de la dette publique, des finances publiques, de la mobilisation des ressources et de l'investissement.
Reconnaissant les efforts continus de la Commission en matière de transformation structurelle et de développement durable, les partenaires ont répondu positivement au rapport et ont exprimé leur engagement à poursuivre le partenariat en fonction de la complémentarité et de l'intérêt partagé pour la portée et l'influence des politiques.