Tunis — Les autorités judiciaires marocaines devraient veiller à ce que les jugements attendus dans le cadre d'un procès collectif ne se fondent pas sur des aveux ou des déclarations impliquant d'autres accusés extorqués sous la torture ou les mauvais traitements lors d'interrogatoires policiers, ont déclaré Amnesty International et Human Rights Watch.
La cour d'appel de Rabat doit rendre son verdict dans le procès de 24 Sahraouis, peu après une audience prévue le 18 juillet 2017. Les accusés sont inculpés d'être responsables de la mort de 11 membres des forces de sécurité lors d'affrontements qui ont suivi le démantèlement par la force d'un grand camp de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental, en 2010. Ils ont été déclarés coupables à l'issue d'un procès militaire, mais la cour de cassation, plus haute instance judiciaire au Maroc, a ordonné la tenue d'une nouvelle procédure civile, après l'adoption d'une nouvelle loi interdisant de juger des civils devant des tribunaux militaires.
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